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Le Cac 40 ragaillardi par de bons résultats aux Etats-Unis, IBM en vue

La Bourse de Paris tente un rebond à la faveur des bons résultats de poids lourds de la cote américaine comme Procter & Gamble, United Technologies ou encore IBM. Les trois titres progressent en avant-Bourse à New York.

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Le Cac 40 ragaillardi par de bons résultats aux Etats-Unis, IBM en vue | Crédits photo : JuliusKielaitis / Shutterstock.com (JuliusKielaitis / Shutterstock.com)

Par John Wiburg

Publié le 23 janv. 2019 à 14:41

Dans le rouge en matinée, la Bourse de Paris repart de l’avant, les contrats à terme sur indices américains progressant au gré des publications, globalement favorables, d’entreprises américaines de premier plan comme Procter & Gamble, United Technologies ou encore IBM (hier soir). Cette dernière bondit de plus de 7% en avant Bourse, dopée également par une note de Morgan Stanley qui salue le meilleur trimestre « depuis des années » de la part de Big Blue. Procter & Gamble et United Technologies gagnent plus de 4%.

Les investisseurs tentent par ailleurs de digérer les informations contradictoires concernant les discussions commerciales sino-américaines, les dernières déclarations concernant le Brexit et celles laissant espérer une résolution du « shutdown » aux Etats-Unis. A Paris, la séance est par ailleurs animée par des publications d’entreprises pour le moins contrastées entre le chiffre d’affaires meilleur que prévu de Carrefour et le nouveau « profit warning » d’Ingenico.

A 14h35, le Cac 40 gagne 0,40% à 4.866,95 points dans un volume d’affaires de 1,2 milliard d’euros. Ailleurs en Europe, le Footsie londonien cède 0,31% et le Dax de la Bourse de Francfort prend 0,16%. Le contrat future mars sur indice Dow Jones gagne 154 points (+0,65%).

Kudlow : « l’application des décisions est cruciale »

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Selon le Financial Times et CNBC, les Etats-Unis auraient annulé la visite prévue cette semaine de responsables chinois destinée à préparer la venue du vice-Premier ministre à Washington à la fin du mois. Larry Kudlow, le principal conseiller économique de la Maison-Blanche, a cependant déclaré qu’aucune « réunion intermédiaire » n’était prévue avec des délégués chinois et donc démenti toute annulation. Il a par ailleurs déclaré que l’étendue des discussions est plus large et plus profonde que jamais. « Les promesses, c’est bien, mais ce que nous voulons, c’est qu’elles soient appliquées, notamment pour ce qui concerne la date butoir, le calendrier et la couverture complète des différents problèmes structurels », a-t-il déclaré sur CNBC. « Est-ce que tout cela sera résolu à la fin du mois ? Je ne sais pas, je n’oserais pas faire de prédiction », a-t-il ajouté.

Vers une tentative du Sénat pour stopper le « shutdown »

Toujours aux Etats-Unis, le Sénat doit se prononcer ce mercredi sur une proposition de loi soutenue par les démocrates en vue de rouvrir plusieurs administrations fédérales et de mettre un terme à plus de 30 jours de « shutdown ». Dans l’entourage de Donald Trump, les avis sont partagés sur les chances d’un accord bipartisan. Certains estiment que le président rejettera tout projet n’incluant pas les 5,7 milliards de dollars nécessaires à la construction du mur à la frontière mexicaine, d’autres pensent qu’il serait prêt à réduire ce montant en échange de concessions de la part des démocrates.

Des progrès vers l’exclusion d’un Brexit sans accord

Le Parlement britannique semble évoluer vers un projet de report du Brexit afin d’éviter une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sans accord et d’écarter le risque d’un divorce économiquement dommageable. John McDonnell, en charge de l’Economie et des Finances au sein du parti travailliste, a déclaré que le Labour va très probablement soutenir une proposition de report de la date butoir du 29 mars dans le cas où Theresa May ne parviendrait pas à négocier un accord de sortie. Le secrétaire au Commerce Liam Fox (pro-Brexit) a laissé entendre qu’il pourrait s’accommoder d’un léger report de la date de sortie. Toutefois, Theresa May a déclaré devant la Chambre des communes que retarder le Brexit n’est pas la bonne réponse. Sur le marché des changes, la livre sterling repart de l’avant à 1,3037 dollar (+0,6%).

Carrefour rassure, Ingenico plombé par son avertissement

Carrefour se distingue après avoir annoncé tabler sur un résultat opérationnel courant (ROC) de 1,93 milliard d’euros en 2018, un montant en légère baisse par rapport aux 2 milliards d’euros enregistrés par le distributeur en 2017, mais supérieur aux attentes des analystes. Casino, qui avait également rassuré la semaine dernière, progresse dans son sillage

Ingenico a cédé jusqu’à 14,7% à 44,41 euros, son plus bas niveau depuis janvier 2013, après son troisième « profit warning » depuis juillet. Le spécialiste des solutions de paiement a abaissé son objectif d’excédent brut d’exploitation (Ebitda) pour 2018 à 485 millions d’euros, contre 510 millions précédemment attendus, en raison de la performance décevante de sa division Banks & Acquirers, qui comprend essentiellement les terminaux de paiement.

Neopost chute. Le spécialiste de l’affranchissement a présenté son plan 2019-2022 baptisé « Back to Growth » qui induit une baisse du dividende pour financer les opérations de fusion-acquisition. Le groupe a annoncé qu’il versera un dividende annuel d’au moins 20% du résultat net sur la période. Sur la base de l’estimation moyenne des analystes, cela représenterait un dividende d’environ 65 cents par action, contre 1,70 euro l’an dernier.

Air France-KLM affiche désormais un gain de 17% sur l’année. Après des notes d’analystes favorables, le titre poursuit son ascension. Son directeur général a annoncé devant une Commission de l’Assemblée nationale que les pilotes de la compagnie doivent se prononcer aujourd’hui sur le projet d’accord concernant leurs conditions de travail et leur rémunération.

Parmi les notes d’analystes, Credit Suisse a dégradé Thales de « surperformance » à « neutre ». Oddo BHF a repris la couverture d’Eramet à « alléger ».

John Wiburg

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