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Orange confirme son retour à la croissance

+ VIDEO - L'opérateur télécoms publie des bénéfices et des revenus en croissance en 2017. Son patron, Stéphane Richard, est en passe d'être renouvelé pour quatre ans supplémentaires.

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Stéphane Richard, président-directeur général d'Orange.

Par Fabienne Schmitt, Raphaël Balenieri

Publié le 21 févr. 2018 à 08:00

Premier des quatre opérateurs télécoms à publier ses résultats annuels mercredi, Orange confirme son retour à la croissance et aborde 2018 avec l'ambition de faire mieux encore. L'an dernier, l'Ebitda ajusté de l'opérateur historique français s'est établi à 12,82 milliards d'euros et son chiffre d'affaires à 41,1 milliards, tous deux en hausse pour la deuxième année consécutive.

Les résultats sont tirés par les bonnes performances de l'Espagne, la France, où les revenus progressent pour la première fois depuis 2009 et l'Afrique Moyen-Orient. Ils sont moins bons en Pologne et sur le segment des entreprises. En tout cas, tous les signaux sont au vert pour cette année, avec une croissance et des bénéfices attendus encore plus forts.

En passe d'être renouvelé pour un troisième mandat de quatre ans à la tête d'Orange, Stéphane Richard dit avoir trois priorités. La poursuite du déploiement du très haut débit sur le territoire (la fibre et la 4G donc) qui représente une bonne part des 7,2 milliards d'investissements consentis par Orange l'an passé. Ce chiffre doit passer à 7,4 milliards cette année.

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« C'est la priorité du gouvernement et c'est celle d'Orange », a déclaré le PDG à la presse. Principal actionnaire d'Orange avec 23 % du capital, l'Etat s'est prononcé favorablement mardi pour la reconduction du patron (les actionnaires se prononceront le 4 mai).

Avec 2 millions d'abonnements à la fibre (+546.000 nouveaux en un an, un record), l'opérateur a une belle longueur d'avance sur ses concurrents, pour partie liée à son statut d'opérateur historique.

Outre les réseaux, Orange veut poursuivre sa diversification dans les services, notamment bancaires, voire dans l'énergie. L'opérateur s'est montré audacieux en lançant en France une banque mobile, Orange Bank, et se targue de comptabiliser 100.000 clients en quatre mois. Enfin, l'ex-monopole public veut accélérer sa transformation interne pour rompre avec un mode de fonctionnement pas suffisamment agile, et compte se rendre plus attractif pour les jeunes.

Stéphane Richard prépare par ailleurs un remaniement en profondeur de son comité exécutif qui sera annoncé le 5 mars. Il intégrera des profils non français et plus féminins. Pierre Louette, le directeur général délégué, va notamment quitter ses fonctions.

Malgré les bons résultats, le cours de Bourse d'Orange est toujours aussi morose. A la mi-journée, il progressait de 0,99 %, à 13,81 euros. « L'ensemble des opérateurs européens connaît une envolée boursière décevante, a plaidé Stéphane Richard. L'évolution des capex [investissements, NDLR] fait que ces métiers sont peu prisés. »

Affaire Tapie

Le PDG a par ailleurs dit ne pas être associé aux réflexions de l'Etat sur la possible évolution de sa part au capital d'Orange. « Une solution française comme actionnaire de remplacement de l'Etat ne me paraît pas évidente », a-t-il néanmoins relevé. Elaborant divers scénarios lors d'un entretien avec « Les Echos », il avait mentionné le possible intérêt des américains America Movil ou encore AT&T, pour se substituer à l'Etat.

Fort de bons résultats, soutenu par son conseil, très apprécié de ses salariés, Stéphane Richard aborde l'avenir avec une certaine sérénité, malgré l'épée de Damoclès de l'affaire Tapie dans le cadre de laquelle il est mis en examen. « Je me projette dans l'avenir, assure Stéphane Richard, qui a toujours clamé son innocence. Je ne suis pas dans la position du type qui attend le bourreau qui vient le chercher au petit matin. De toute façon, cela ne se passera pas comme ça ! »

Pour l'Etat, le dirigeant doit quitter ses fonctions s'il est condamné. Si cela devait être le cas, «je remettrais mon mandat au conseil, assure-t-il. Je ne rentrerais pas dans un bras de fer, ni avec l'Etat ni avec le conseil. »

Fabienne Schmitt

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