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Coronavirus : un milliard de litres de vin en trop sur le marché européen 

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Les grands pays producteurs s'alarment de la chute des ventes de vin en Europe. Après le ralentissement en Chine, les taxes Trump, le coronavirus vient aggraver la situation au point qu'il y aurait un milliard de litres de vin en trop sur le marché. Des voix s'élèvent pour demander à l'Europe une aide à la distillation de ces volumes excédentaires afin d'éviter l'effondrement des prix.

Confinement, fermetures des restaurants et des bars, des cavistes, accès aux supermarchés limités : « 1 milliard de litres de vin européen pourraient être perdus et avec eux le revenu de milliers de personnes », estime Eric Andrieu, eurodéputé en charge des questions agricoles.
Confinement, fermetures des restaurants et des bars, des cavistes, accès aux supermarchés limités : « 1 milliard de litres de vin européen pourraient être perdus et avec eux le revenu de milliers de personnes », estime Eric Andrieu, eurodéputé en charge des questions agricoles. (iStock)

Par Marie-Josée Cougard

Publié le 9 avr. 2020 à 16:33
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« Le secteur du vin est en danger ! ». C'est Eric Andrieu, l'eurodéputé en charge des questions agricoles qui a le premier lancé un cri d'alarme sur le sujet. Avec les confinements, les fermetures des restaurants, des bars et des cavistes, sans oublier des accès aux supermarchés limités, « un milliard de litres de vin européen pourraient être perdus et avec eux le revenu de milliers de personnes. Il est impératif que ce vin, plutôt que d'être perdu, soit distillé », lance-t-il. Eric Andrieu a interpellé le commissaire européen à l'Agriculture, le Polonais Janusz Wojciechowski, « afin de dégager des solutions. L'Union européenne doit soutenir financièrement, avec le pouvoir national, ce processus de transformation. Il faut éviter le gaspillage et de très nombreuses faillites ».

Les trois pays les plus concernés en Europe sont les premiers producteurs de vin au monde - l'Italie, la France et l'Espagne. Le premier souhaiterait privilégier les vins de table tandis que la France en profiterait pour distiller des appellations qui encombrent le marché. Les excédents hexagonaux seraient estimés à près de 300 millions de litres, comme dans les pays voisins italien et espagnol. Parfois la mévente date de plusieurs années. C'est le cas dans le Bordelais, qui estime à 20 % sur cinq ans la chute de ses ventes sur le marché français qui représente encore 56 % des 400 millions de litres commercialisés chaque année par la région.

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