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XI JINPING - Monsieur Xi l'inconnu au centre du nouveau monde

Alors que le G7 virait au fiasco, il accueillait Poutine, Rohani et Modi en pleine démonstration d'unité. Plus que jamais, Xi Jinping est en passe de devenir l'homme le plus puissant de la planète. Jusqu'où ira son autocratisme, qui rappelle par bien des égards celui de Mao?

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Par Gabriel Grésillon

Publié le 22 juin 2018 à 01:01Mis à jour le 6 août 2019 à 00:00

C'est l'histoire d'un gigantesque malentendu. Lorsque Xi Jinping accède au poste suprême de Premier secrétaire du Parti communiste chinois, en 2012, les commentateurs occidentaux sont plutôt optimistes. L'homme à la corpulence et au sourire généreux ne paraît-il pas nettement plus humain que son prédécesseur Hu Jintao, ce technocrate robotique? Ne promet-il pas de «continuer à libérer la pensée»? Et comment ne pas prendre comme un signe d'ouverture à l'Occident son intérêt personnel pour les États-Unis?

Chacun sait, en outre, qu'il a dirigé des provinces économiquement dynamiques: il ne peut qu'être à l'écoute des milieux d'affaires. Quant à son parcours, il fait de lui un candidat du compromis, qui devra composer avec les factions du parti. Il sera «un leader très faible», pronostique un chercheur hongkongais. La Chine de Xi Jinping pourrait donc poursuivre sa trajectoire d'ouverture au monde, dirigée de manière collégiale et incarnée par un dirigeant affable.

Une demi-décennie plus tard, l'homme fort de Pékin fait entrer son nom dans la charte du parti. Seul Mao avait osé. Puis il modifie la Constitution chinoise pour faire tomber la règle limitant à deux le nombre de mandats présidentiels. De simples formalités face à un parti à sa botte. À 65 ans, le voilà en mesure de rester en poste jusqu'à la fin de ses jours. Le scénario n'est pas forcément incongru, car son premier mandat de cinq ans, il l'a consacré à tuer toute opposition. L'indéboulonnable clan de Jiang Zemin, le président de 1993 à 2003 dont les alliés étaient quasiment parvenus à neutraliser la présidence suivante de Hu Jintao, a été décapité par une campagne anticorruption d'une magnitude sans précédent. Idem pour nombre de représentants du clan rival des Jeunesses communistes, incarné par Hu Jintao. «Cette fois, il ne reste vraiment aucun contre-pouvoir», résume Alex Payette, spécialiste de la politique chinoise à l'université de Toronto. Même le commandement de l'Armée de libération populaire est décimé. «Contrairement à ses prédécesseurs, il a tapé sur tout le monde sans aucune exception», résume une analyste, convaincue qu'il s'est fait là «un nombre incalculable d'ennemis... ce qui peut aussi jouer dans sa volonté de rester au pouvoir».

Un père victime de Mao

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Les espoirs d'ouverture et de libéralisation politique sont douchés. Remise au pas des médias et des ONG, violente campagne contre les militants des droits de l'homme, pression accrue sur les avocats ou les artistes, verrouillage d'Internet, paranoïa croissante face aux «forces extérieures hostiles»: la poigne décomplexée de Xi Jinping s'est abattue sur la Chine. «Année après année, les livres blancs des Chambres de commerce étrangères en Chine s'épaississent», note un industriel, qui constate «un climat d'inquiétude en nette hausse», d'autant plus prégnant que le pays deviendra bientôt la première puissance économique mondiale - en 2024 si l'on en croit les économistes. Comme après une douce rêverie, les chancelleries se rejouent le film des dernières décennies avec une amertume que le magazine The Economist a crûment résumée: «Comment l'Occident a eu tout faux avec la Chine». Quand, en pleine déroute du G7 il y a quinze jours, le numéro 1 chinois s'affichait tout sourire comme l'homme-orchestre du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai, entre le président russe, Vladimir Poutine, le président iranien, Hassan Rohani, et le Premier ministre indien, Narendra Modi, les capitales européennes ont pris conscience un peu tard que la planète avait pour de bon pivoté vers Pékin. De l'avis unanime, c'est encore la Chine le vrai vainqueur du «sommet historique» de Singapour entre Donald Trump et Kim Jong-un. Ce qui rend encore plus cruciale l'interrogation: qui est finalement ce Xi Jinping que l'on a si mal saisi à ses débuts? Quel est son projet pour la Chine? Surtout, jusqu'où ira-t-il dans sa reprise en main de la deuxième économie mondiale?

Première certitude: le «leader du peuple», comme l'appelle parfois la propagande, est un aristocrate du Parti communiste, un «prince rouge». Fils de Xi Zhongxun, un des compagnons de route de Mao, le petit Jinping, né en 1953, grandit à Pékin, dans une résidence réservée aux huiles du régime. Une donnée essentielle pour comprendre la psychologie du personnage: «Par rapport à ses prédécesseurs, Xi est un actionnaire du parti, pas un salarié», explique François Godement, qui dirige les études asiatiques du Conseil européen des relations internationales (ECFR). Dans un appareil d'État peuplé de responsables souvent ternes, «lui parle à la première personne et dégage déjà l'impression d'une véritable prédestination dans une interview donnée il y a dix-huit ans», ajoute François Godement, qui évoque à son sujet «un sentiment de légitimité dans le pouvoir». Sur ce point, l'intéressé aurait d'ailleurs lâché à des proches qu'il ne voulait «pas qu'on lui loue une pièce de l'appartement, mais l'appartement entier». Voilà pour le socle.

Vient ensuite la chute du paradis originel. Victime de la folie maoïste, son père est emprisonné en 1962, alors que Xi Jinping a 9 ans. L'un des principaux paradoxes du personnage tient dans le fait que cet épisode douloureux, au lieu de lui faire détester un Parti communiste devenu bateau ivre, le fera redoubler d'énergie, plus tard, pour gagner l'absolution de la machine du pouvoir. Il subira neuf échecs avant d'être finalement réintégré dans la grande famille du parti. «La première erreur des Occidentaux a été de penser que cet épisode traumatique l'avait inévitablement rendu critique à l'égard de la machine du pouvoir», analyse François Bougon, auteur d'un livre très documenté sur le numéro 1 chinois (1). Un raisonnement qui ne colle pas à la réalité de la Chine: «Xi en a simplement conclu que le parti avait été capté par des opportunistes, mais que ça n'enlevait rien à sa légitimité.» Plutôt que de venger le père, il fallait réparer.

Si la légitimité du parti n'en sort pas ébranlée, c'est aussi parce que le jeune Xi va vivre la Révolution culturelle comme une épreuve initiatique, faite de souffrances mais aussi de révélations. C'est l'épisode de sa vie dont raffole la propagande: à 15 ans, il est envoyé à Liangjiahe, un village au fin fond de la province centrale du Shaanxi. Après des débuts difficiles, il y restera jusqu'à ses 22 ans. C'est la période fondatrice, celle où le papillon sort de sa chrysalide. L'histoire officielle fait de lui un personnage qui devient central dans le village. «Lorsque je me suis totalement intégré aux masses, j'ai eu le sentiment de me réaliser», dira-t-il plus tard. Et d'ajouter: «C'est là qu'est né mon idéal inébranlable: me consacrer au peuple.»

Comme le note François Bougon, ce mythe fondateur est précieux. Non seulement parce que le «noble» devient tout à coup un fils du peuple qui subit la violence de la Révolution culturelle quand ses petits camarades de caste, enrôlés dans les Gardes rouges, font régner la terreur dans les villes. Mais aussi parce que cette région où Xi a vécu sa seconde naissance est un lieu clé du roman national. C'est là que serait née la civilisation chinoise, il y a plus de cinq mille ans. C'est aussi là que Mao et ses hommes se sont réfugiés avant d'entamer leur longue ascension vers le pouvoir. Ajoutons que si Xi Jinping a choisi ce village, c'est parce que son père y avait dirigé une base de combat dans les années 30. La filiation est donc totale: en mythifiant sa jeunesse, Xi inscrit sa trajectoire dans celle d'un enracinement. Enracinement dans une histoire nationale qui associe la Chine millénaire et le communisme originel tout en pointant subtilement son héritage direct, par la figure de ce père réhabilité depuis, avec le communisme des débuts.

«L'avenir est dans le passé»

Cet enracinement historique est une donnée centrale pour comprendre la politique que mène Xi Jinping. Car dans la geste communiste chinoise, chaque président doit apporter sa contribution à l'édifice doctrinal. Jiang Zemin avait brandi ses «trois représentativités» pour ouvrir le système aux forces économiques. Hu Jintao, juste après, promettait une «société harmonieuse», façon d'admettre les excès qu'avaient générés les années folles. Xi Jinping, lui, pose d'emblée son «rêve chinois». Les contours de ce rêve sont suffisamment flous pour que chacun puisse y mettre ce qu'il veut, mais l'idée centrale en est la renaissance nationale. «Cela revient en fait à une sorte de «Make China great again»», résume le consultant et spécialiste de la Chine Bruno Gensburger. «Les jeunes générations savent bien que les opportunités économiques de l'ère des grandes réformes sont passées», analyse Alex Payette. À défaut d'un enrichissement illimité, rien de tel que ce «rêve chinois» pour conserver leur loyauté envers le régime.

Pour pousser cette renaissance, Xi puise donc dans l'histoire de son pays, faisant du régime né en 1949 le digne héritier d'un récit millénaire. Il s'agit de mettre en évidence la singularité du destin national. Tout en maniant volontiers, tel Mao, des expressions populaires, il mobilise les grands auteurs chinois au service de cette cause nationaliste, truffant ses interventions publiques de citations. Une méthode très pratique pour justifier les spécificités politiques de la Chine, face à des démocraties occidentales en plein doute. De Lao Tseu, fondateur du taoïsme, à Confucius, devenu le meilleur allié idéologique d'un régime qui l'avait pourtant honni à ses origines, en passant par tous les lettrés chinois, Xi chante la tradition intellectuelle de son peuple. Il la met en scène, comme dans son intervention du Nouvel An, filmée devant une bibliothèque où se côtoient classiques chinois et marxistes... et des ouvrages sur l'intelligence artificielle. Le message est clair: c'est en prenant appui sur son histoire et son identité à part que la Chine pourra faire la course mondiale en tête. Ou, pour le dire avec les termes de François Bougon: «Pour lui, l'avenir est dans le passé.»

Les fruits de la campagne anticorruption

Une autre donnée de base, que les observateurs occidentaux ont largement sous-estimée, explique cette volonté de solidifier les fondations symboliques de la Chine: l'état de fragilité du pays lorsque Xi en a pris le commandement. Quand la Chine projetait, à l'extérieur, l'image d'une puissance que rien n'arrête, le parti traversait, en réalité, une crise existentielle. «À la fin de l'ère Hu Jintao, le mot corruption était trop faible pour décrire le système de pillage systématisé de l'économie chinoise auquel se livraient les responsables politiques», souligne un fin connaisseur. Alors que le mécontentement gronde sur Internet, les caciques du régime se battent pour le partage des rentes économiques, et la fortune de la famille du Premier ministre, Wen Jiabao, est estimée à près de 3 milliards de dollars! De haut en bas de la chaîne, le dysfonctionnement est généralisé et fait d'innombrables dégâts, au premier rang desquels ceux infligés à l'environnement. Le système est menacé de déliquescence, au point que circulent de sérieuses rumeurs de coup d'État, débouchant sur l'arrestation de Bo Xilai, un autre «prince rouge». La campagne anticorruption de Xi, d'une rare brutalité, fait donc coup double: non seulement elle lui assure une évidente popularité auprès du peuple, mais elle consiste surtout, poursuit le même observateur, en «des opérations de plomberie lui permettant de remettre les tuyaux dans le bon sens afin d'avoir enfin dans ses mains les rênes effectives du pouvoir».

Cette période de troubles est essentielle pour comprendre la suite: elle légitime l'idée qu'un néo-autoritarisme s'imposait. Xi Jinping, qui avait entamé son parcours professionnel parmi les cercles durs de l'armée, «estime probablement bénéficier d'un consensus sur la nécessité de renforcer le rôle du parti pour garantir la suite de l'essor de la Chine», commente Sebastian Veg, directeur d'études à l'EHESS. Centraliser le pouvoir, c'est assurer l'efficacité du commandement. Prolonger son exercice plus de dix ans, c'est se donner les moyens d'affronter, gouvernail bien en main, une transition économique délicate, qui passera notamment par un indispensable désendettement. Cela revient donc à conjurer le scénario de l'effondrement soviétique, hantise absolue de Xi Jinping. Dans un discours de 2012, le numéro 1 chinois déplore qu'il ne se soit pas trouvé un homme pour empêcher Mikhaïl Gorbatchev de démanteler l'URSS. En Chine, cet homme, c'est lui.

À ce stade, le pari fonctionne. «Même si l'insatisfaction grandit, la population, dans sa majorité, se réjouit de la mise en place d'une administration moderne et semble privilégier la sécurité à la liberté», assure le sinologue Jean-Pierre Cabestan, qui parie, dans un livre récent (2), sur la stabilité à moyen terme du système politique chinois. Quitte à accepter la mise en place d'un État orwellien, via un système de points facilitant la vie des bons citoyens et empoisonnant celle des autres. La crise écologique se résorbe légèrement en matière de qualité de l'air. La transition économique, quant à elle, «est déjà très largement réussie sans que cela soit forcément de son fait», tranche François Godement. Même si le problème de l'endettement reste entier, l'analyste constate le développement d'une économie de services, le réveil de la consommation des ménages et une évidente montée en gamme technologique. Jean-Pierre Cabestan abonde: «Avec leurs ressources financières, les Chinois embauchent des scientifiques à la retraite d'Europe ou des États-Unis pour se donner les moyens d'atteindre l'objectif du plan Made in China 2025» qui veut faire de la Chine un pilier dans de nombreuses technologies.

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Des cadres tétanisés

Mais la méthode fait aussi monter la peur dans les cercles urbains. «Dans les dîners, plus personne n'ose parler de politique», se désole un Pékinois. «La campagne anticorruption a augmenté l'opacité du système», constate Sebastian Veg, qui note que «la justice pose son tampon sur des décisions internes au parti». C'est même devenu une fonction essentielle du droit, analyse François Bougon: la loi est un instrument au service du pouvoir, pas un outil destiné à l'encadrer. Quant aux discours officiels, «ils sont devenus totalement creux et uniformes, ressassant des formules de Xi Jinping», se plaint un observateur atterré par ce climat rappelant certains aspects du maoïsme. Cette mise au pas de la société a au moins un effet concret: elle «tétanise les cadres de l'administration», affirme un Européen observateur des rouages chinois, qui constate que nombre de décisions en attente ne sont pas prises. Les mêmes cadres, en outre, ne peuvent plus profiter de leur fonction pour s'enrichir, ce qui pose «un vrai défi» pour leur recrutement, pointe Jean-Pierre Cabestan.

Se pose enfin la question des dommages collatéraux au système. Xi, en accaparant le pouvoir, peut éventuellement rassurer à court terme. À long terme, en revanche, il met à mal l'un des actifs intangibles les plus précieux du pouvoir chinois, établi par Deng Xiaoping: la promesse d'une politique chinoise collégiale et pacifiée. L'homme fort de Pékin ne s'est pas contenté de se donner les moyens de rester en poste: il a rompu avec la tradition voulant que chacun prépare sa succession. «Aujourd'hui, personne, à l'échelon requis, n'a l'âge pour lui succéder», remarque Sebastian Veg. Ce qui fait craindre au chercheur américain Carl Minzner que l'instabilité qu'a connue la Chine avant 1979 puisse faire son retour. Certes, Xi n'est pas Mao. Mais son parcours démontre une indéniable soif de pouvoir. Où s'arrêtera-t-elle? À l'heure où la Chine adopte une posture de plus en plus affirmée au plan diplomatique, ses voisins asiatiques sont tentés de se serrer les coudes.

La question qui se pose est désormais celle de «la dynamique réelle de l'intégration de la Chine au monde», pointe Bruno Gensburger, qui invite à ne pas «se laisser bercer par des slogans consensuels mais dépourvus de substance». C'est peut-être là que réside le véritable risque de la méthode Xi Jinping: elle décille les yeux même des plus naïfs partenaires de la Chine, comme en témoigne le virage progressif mais indéniable adopté par l'Union européenne, ces deux dernières années, face à Pékin. En démontrant, en creux, l'ampleur de la crise politique que traversait la Chine avant son arrivée, Xi Jinping souligne les limites d'un système obligé de devenir encore plus autoritaire pour garder le contrôle. Et qui s'éloigne, chaque jour un peu plus, des normes politiques occidentales vers des terres inconnues.

(1) «Dans la tête de Xi Jinping», François Bougon, éditions Actes Sud.

(2) «Demain la Chine: démocratie ou dictature?» Jean-Pierre Cabestan, Gallimard.

Bio express

15 juin 1953 Naissance de Xi Jinping à Pékin.De 1958 à 1961 Le Grand Bond en avant, tentative d'accélération industrielle du pays, se solde par une tragédie et une famine faisant probablement plus de 30 millions de victimes.De 1969 à 1975 Xi Jinping est envoyé à la campagne. Il adhère au Parti communiste. De 2002 à 2007 Secrétaire du Parti de la province du Zhejiang, un des poumons économiques de la Chine, situé près de Shanghai.Mars 2008 Devient vice-président de la République populaire.Septembre 2012 Pendant deux semaines, il disparaît. Toutes les rumeurs circulent, y compris l'hypothèse très crédible d'une tentative d'assassinat.15 novembre 2012 Nommé Premier secrétaire du Parti communiste. Il devient président de la République populaire de Chine l'année suivante.17 mars 2018 Réélu président avec suppression de l'article 66 de la Constitution limitant à deux le nombre de mandats présidentiels.

Un adepte de la propagande

Lorsqu'il devient président de la République populaire, en 2013, les médias chinois s'emploient à tailler à Xi Jinping l'image d'un homme proche du peuple. «Oncle Xi», comme on le surnomme rapidement, réussit son principal coup de com en apparaissant avec son épouse, soi-disant à l'improviste, dans un restaurant populaire de raviolis chinois, à Pékin. Les photos de la scène, prétendument prises et postées par des internautes ordinaires, sont relayées dans la minute par l'agence de presse officielle, Xinhua, et par la télévision publique CCTV. Le récit est étayé: le nouveau président a payé son repas tout seul et même ramené son plateau! Depuis, les bains de foule sont rares, mais la mise en scène d'un personnage détendu et sympathique fonctionne à merveille. À l'image du dessin le représentant en «Monsieur Football» (ci-dessus), terrassant un ballon - le numéro 1 chinois a décidé de faire progresser à marche forcée son pays dans ce sport essentiel pour gagner une stature populaire internationale. Idem pour cette vidéo officielle le présentant, avec des codes graphiques contemporains et ludiques, comme un homme qui adore «la lecture, la natation, la marche en montagne, le football, le volleyball, le basketball, le tennis...» mais qui brandit un panneau sur lequel il se plaint de n'avoir «presque pas de temps libre» pour lui.

Peng Liyuan, l'atout glamour

À l'origine, la star, c'était elle. Aux quatre coins du monde, Peng Liyuan apporte à Xi Jinping la dose de glamour qui faisait cruellement défaut à son prédécesseur, et qui enthousiasme les internautes chinois. Elle s'est fait connaître en 1982, en chantant lors du premier gala télévisé du Nouvel An chinois. Deux ans plus tard, elle intègre le choeur d'une structure centrale de l'armée chinoise. Alors que le gala du Nouvel An devient une institution en Chine, elle en sera l'un des piliers et ne quittera la scène qu'en 2007, s'effaçant devant le rôle de son mari tout en conservant le rang de général de l'armée. Leur histoire d'amour, entamée en 1986, fait le bonheur des médias chinois, à l'image de Radio Chine Internationale, qui assure que le président et la première dame «forment le couple idéal aux yeux des Chinois» en se vouant «un amour éternel». Leur rencontre? Un pur moment de féerie selon Le Quotidien du peuple: elle fait exprès de mettre un pantalon militaire très large pour s'assurer qu'il n'est pas homme à s'attacher aux apparences. Lui s'habille simplement et, au lieu de lui poser des questions sur son succès, s'intéresse authentiquement aux techniques de chant. Elle parlera d'un «coup de foudre», lui assure qu'en moins de quarante minutes il voulait l'épouser...

Par Gabriel Grésillon

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