Restauration : L’étiquetage de l’origine des viandes obligatoire en 2022

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Alors que le Space, le Salon de l’élevage s’ouvre ce lundi 14 septembre à Rennes, une nouvelle réjouit les producteurs français de viande, qui le demandaient depuis plusieurs années : l’étiquetage de l’origine des viandes deviendra obligatoire l’an prochain. Un décret sera publié d’ici la fin de l’année.

Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, a obtenu l’accord de la Commission européenne pour étiqueter l’origine des viandes

En 2022, l’origine du porc, de la volaille ou encore du mouton sera obligatoirement affichée dans la restauration collective, les écoles, les restaurants administratifs et les restaurants. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, qui a obtenu le feu vert de la Commission européenne. Aujourd’hui, seule l’origine de la viande bovine doit être mentionnée, héritage de la crise de la vache folle. Cette nouvelle règle devrait apporter plus de transparence et incitera très certainement la restauration à privilégier la viande française, pour répondre aux attentes des consommateur. Pour la viande de bœuf, le phénomène a été radical.

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Les poulets brésiliens ou ukrainiens sont deux fois moins chers que le poulet français

Sur les 5 dernières années, l’étiquetage de l’origine a permis de baisser la part des importations de plus de 15 %. Le gouvernement espère donc le même impact pour le porc et la volaille. Paul Rouche, directeur de Culture Viande, syndicat du secteur : « En ce qui concerne la volaille, le niveau d’importation atteint 80% dans la restauration collective et commerciale ! Pour la viande porcine, ce niveau est entre 45 et 50% ». Et si les demandes de viande française augmentent, cela ne posera aucun problème sauf pour l’agneau où notre production est trop faible. Du côté de la restauration, on soutient cette mesure mais on souligne que la viande française a un coût. Les poulets brésiliens ou ukrainiens sont deux fois moins chers que le poulet français. Mais pour Jean Terlon, vice-président de la branche restauration de l’UMIH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie), on peut s’adapter pour réduire la note pour le client. « Il faut mettre plus de légume dans les plats que l’on propose ! Il n’est pas nécessaire de manger 300 ou 400 grammes de viande, on peut n’en manger que 200 » assure-t-il, surtout si elle est « gustativement intéressante ».

Emilie Valès

Ecoutez le reportage d’Emilie Valès :