Dans le centre de Londres, la Courtauld Gallery rouvre ses portes aujourd’hui après trois ans de travaux. Les salles d’expositions existantes ont été rénovées, et de nouveaux espaces ont été ouverts, dans le but affiché de resserrer les liens entre le musée, le public et le Courtault Institute (une organisation spécialisée dans l’histoire de l’art, liée à l’Université de Londres). L’accessibilité du bâtiment historique a également été améliorée. Si l’institution se félicite de ces nouveautés, le budget du chantier, 57 millions de livres sterling selon « The Guardian », est néanmoins vivement critiqué par le journal d’information britannique.
De nouveaux espaces
Parmi les nouveaux espaces, certains sont dédiés à l’accueil d’expositions temporaires, d’autres à la recherche. Ils devraient notamment, à l’avenir, héberger le Courtauld Institute. Lord Browne de Madingley, président de la Courtauld Gallery, a déclaré : « La nouvelle Courtauld Gallery nous permet plus que jamais de mettre en valeur l’étendue et la richesse de la collection […]. Nos nouveaux espaces et aménagements pourront également mieux accueillir nos expositions temporaires très appréciées, et accueillir des écoles, des étudiants, et une plus grande communauté ».
Une meilleure mise en valeur des collections
De nombreuses parties de la collection permanente de l’institution bénéficient également d’une nouvelle mise en valeur. Les collections du Moyen-Orient, d’Italie, et du nord de l’Europe de l’époque médiévale au début de la Renaissance se trouvent désormais dans un espace situé au premier étage du bâtiment, tandis que plusieurs salles du second étage exposent à présent des œuvres de la Renaissance au XVIIIe siècle, dont les tableaux de Rubens et La Trinité avec des Saints de Botticelli. Les œuvres du Bloomsbury Group, un groupe d’artistes britanniques de la première moitié du XXe siècle, bénéficient quant à elles d’un nouvel espace dédié.
Parmi les œuvres de nouveau mises à disposition du public se trouvent de nombreux chefs-d’œuvre. La Courtauld Gallery possède notamment Un Bar aux Folies-Bergères de Manet, Les Joueurs de cartes de Cézanne, et l’Autoportrait à l’oreille bandée de Van Gogh, ainsi que d’autres travaux de maîtres tels Botticelli, Monet, Renoir et Kokoschka.
Un budget critiqué
Si l’institution se dit ravie des rénovations et nouveautés dont a bénéficié le bâtiment, le budget, quant à lui, fait débat. « The Guardian », en particulier, l’estime faramineux en comparaison des faibles modifications effectuées, dénonçant notamment que la promesse d’accueillir le Courtauld Institute en ses murs demeure, pour le moment, un vœu pieu.