Opinion | Egalité femmes-hommes : après le Grenelle des violences, un Grenelle des finances Contenu réservé aux abonnés
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L'égalité femmes-hommes a été absente des débats pour la présidentielle et elle ne suscite guère d'intérêt dans la campagne des législatives. Les moyens d'action, notamment financiers pour infléchir les politiques publiques, sont pourtant nombreux, nous explique Sylvie Pierre-Brossolette.
Les milliards pleuvent comme jamais. Les femmes sont un sujet comme jamais. Mais les milliards n'atterrissent pas chez elles. Il y a quelque chose qui ne va pas au royaume des promesses électorales. Mesdames et messieurs de tous partis, il n'a été question dans vos discours, tout au long de ces mois de campagne, que de hausses de salaires à venir, de financements de secteurs en difficulté, de compensations financières contre la hausse des prix, d'investissements mirifiques dans les filières d'avenir, le tout coûtant des centaines de milliards, et rien, ou presque, pour favoriser l'égalité entre les femmes et les hommes.
J'entends déjà les soupirs : encore les femmes ? Oui, car on les agresse, on les tue, on les insulte, on les cantonne au rôle de soutières, on leur accorde des salaires de misère, on bloque leurs carrières en multipliant les plafonds de verre quand ce ne sont pas des planchers collants, on fait mine de s'émouvoir mais bien peu de promesses leur sont destinées. Même cet espoir, si fallacieux soit-il souvent, les femmes en sont privées.
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