Publicité

Le Cac 40 en mal de direction après les menaces de Pékin en direction de Hong Kong

La Bourse de Paris campe sur ses positions dans un marché fragilisé par la menace de Pékin de renforcer son emprise sur Hong Kong. Wall Street peine à rebondir en ouverture.

1880881_1573508549_1880009-1573040589-1879840-1572968213-1878602-1572261870-1876484-1571062394-1875510-1570455431-trader.jpg
Le Cac 40 en mal de direction après les menaces de Pékin en direction de Hong Kong | Crédits photo : Sipa (Sipa)

Par John Wiburg

Publié le 22 mai 2020 à 16:15

Nouvelle séance erratique à la Bourse de Paris, où le Cac 40 a oscillé entre un plus bas de 4.368,80 points (-1,72%) et un plus haut de 4.475,35 (+0,67%). Le marché a oscillé entre les menaces de reprise en main de Hong Kong par la Chine et les commentaires d’Anthony Faucy, le directeur de l’institut national américain des allergies et des maladies infectieuses, qui a déclaré sur NPR que les données concernant le vaccin contre le Covid-19 de la biotech Moderna sont « prometteuses ». Le titre progresse de 4,2% à Wall Street, mais cela ne suffit pas à relancer la place américaine en ouverture.

Les volumes d’échanges (moins de 2 milliards d’euros traités sur les valeurs du Cac 40) sont limités en raison d’une séance écourtée à New York avant le long week-end de Memorial Day. Le London Stock Exhange sera également fermé lundi pour Spring Bank Holiday.

A 16h15, le Cac 40 est stable à 4.448,64 points (+0,07%). A New York, le Dow Jones cède 0,67% et le Nasdaq Composite 0,21%.

La BCE prête à renforcer le PEPP

Publicité

Le marché a salué ce matin la forte demande suscitée par une émission d’obligations italiennes d’un montant record de 22 milliards d’euros. Un succès perçu comme un signe de confiance envers les mesures annoncées par la BCE et le projet franco-allemand d’un fonds de relance européen de 500 milliards d’euros pour contrer l’impact économique de la crise sanitaire.

Dans le compte-rendu de la réunion de son conseil des gouverneurs du mois dernier, la Banque centrale européenne se dit prête à augmenter le montant des achats d’actifs prévus par le PEPP (Pandemic Emergency Purchase Programme) dès le mois prochain, si les données économiques le justifient. A Paris, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale affichent des gains compris entre 2,4% et 3,8%.

Hong Kong plombé par les menaces de Pékin

Le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a cédé 5,6% ce vendredi, sa pire performance en près de cinq ans. En cause, l’annonce par Pékin de son intention d’instaurer une loi de sécurité nationale sur le territoire après les manifestations en faveur de la démocratie de l’an dernier. Ce projet, qui vise à étouffer toute velléité sécessionniste et à « protéger » l’ancienne colonie britannique des ingérences étrangères, risque de relancer la contestation à Hong Kong et d’envenimer encore plus les relations avec Washington. Donald Trump a d’ailleurs indiqué que les Etats-Unis répondront « fermement » à la décision du parti communiste chinois. Il avait auparavant accusé la Chine de se livrer à des actes de désinformation et de propagande à l’égard des Etats-Unis et de l’Europe.

La Chine ne fixe pas d’objectif pour son PIB

A l’occasion de l’ouverture du Congrès national du Peuple ce matin, la Chine s’est abstenue, pour la première fois, de présenter un objectif de croissance pour le PIB chinois cette année en raison des incertitudes provoquées par la crise du coronavirus. Face à ces incertitudes, l’indice CSI 300 des principales capitalisations de Shanghai et Shenzhen a perdu 2,3% ce vendredi. C’est dans ce contexte, par ailleurs dégradé par le durcissement de la position du Congrès américain sur la réglementation encadrant la cotation des entreprises chinoises, que le géant du commerce en ligne Alibaba a annoncé une croissance de 22% de ses ventes au premier trimestre, la plus faible de son histoire. Sur le Nasdaq, l’action recule de 4,1%.

A noter cependant que le Premier ministre chinois Li Keqiang a réitéré l’engagement de Pékin à mettre en œuvre la première phase de son accord commercial avec les Etats-Unis et de renforcer la coopération économique et commerciale au niveau international.

Renault et le luxe sous pression

Renault perd 1,9%. Le constructeur « joue sa survie », a déclaré Bruno Le Maire dans un entretien accordé au Figaro, ajoutant qu’il n’a « pas encore signé » le prêt de 5 milliards d’euros garanti par l’Etat demandé par le constructeur.

A l’inverse, Peugeot reprend 2,2% dans le sillage du Stoxx 600 de l’automobile, qui gagne 0,8%.

Les tensions entre Pékin et Washington et la perspective de manifestations prodémocratie à Hong Kong pèsent sur les valeurs du luxe comme LVMH (-0,9%), Kering (-1,7%), ainsi que sur les groupe de spiritueux Pernod Ricard et Rémy Cointreau en baisse de 1%.

A l’inverse, le secteur de la construction est entouré. Saint-Gobain avance de 3,8% et Bouygues de 2,8%. Exane BNP Paribas a réitéré sa recommandation à « surperformance » sur le titre.

Publicité

Les SSII et les éditeurs de logiciels sont également recherchées. Capgemini gagne 3%, Atos 4,2% et Dassault Systèmes 2,3%.

John Wiburg

Quelles actions acheter ?

Réaliser les meilleurs investissements nécessite une connaissance fine des marchés, de leurs mécanismes, de l’économie et implique de se plonger au cœur de la stratégie de chacune des entreprises cotées. La rédaction d’Investir le fait pour vous et réserve à ses abonnés ses conseils sur plus de 800 valeurs. Bénéficiez de leurs recommandations d’achat, d’achat spéculatif, d’écart ou de vente en vous abonnant à Investir.
Je découvre les offres
Publicité