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Tuerie de Floride : Trump ne fait aucune mention des armes à feu

Dans son intervention sur la tuerie qui a fait 17 victimes dans un lycée de Floride mercredi, Donald Trump a de nouveau promis de « s'attaquer au difficile problème de la santé mentale ».

Par Elsa Conesa

Publié le 15 févr. 2018 à 18:36

« Violence », « haine », « mal », « santé mentale », et surtout « Dieu ». Jeudi, Donald Trump est parvenu à parler pendant dix minutes de la tuerie qui a fait 17 victimes dans un lycée de Floride mercredi, sans prononcer une seule fois le mot « arme à feu ». Appelant les Américains à « répondre à la haine par l'amour », le président américain a promis, comme après chaque tuerie, de « s'attaquer au difficile sujet de la santé mentale ».

Mercredi, un jeune homme de 18 ans armé d'un fusil d'assaut a fait 17 victimes après s'être introduit dans le lycée Marjory Stoneman Douglas de Parkland, au sud-est de la Floride avant d'être interpellé. Le tireur serait un ancien élève du lycée qui avait été renvoyé pour des problèmes de discipline, selon la presse américaine.

Déjà 18 fusillades dans des écoles en 2018

Depuis le début de l'année, 18 fusillades ont endeuillé les écoles américaines, dont celle de mercredi. « Il s'agit de la 291ème fusillade en milieu scolaire depuis le début de 2013 », a rappelé Shannon Watts, fondatrice de « Moms Demand Action For Gun Sense In America », une organisation qui lutte contre la prolifération des armes à feu, interrogée par l'AFP.

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Elu avec le soutien de la NRA, le puissant lobby des détenteurs d'armes à feu, Donald Trump a toujours écarté toute responsabilité de la réglementation sur le port d'arme dans les « shootings » récurrents aux Etat-Unis. Même après la tuerie de Las Vegas en octobre dernier, la plus meurtrière de l'histoire récente avec 58 victimes, il a systématiquement pointé les « problèmes de santé mentale », reprenant à son compte l'argumentaire de la NRA, lui-même protégé par la jurisprudence de la Cour Suprême.

Malgré les appels à durcir la réglementation lancés par les élus démocrates, le Congrès s'est toujours opposé à toute initiative fédérale, y compris après le massacre de l'école élémentaire de Sandy Hook en 2012, qui fit 26 victimes dont 20 enfants. Dans le sillage de la tuerie de Las Vegas, certains républicains avaient appelé à légiférer pour interdire la vente des dispositifs censés accroitre la fréquence de tir pour transformer une arme semi-automatique en une arme automatique. Une initiative restée lettre morte.

Plutôt que de militer au niveau fédéral, où aucune évolution n'est possible à court terme, les associations ont déplacé le combat sur au niveau local, où elles tentent de convaincre les élus de rendre obligatoires les contrôles d'antécédents judiciaires et psychiatriques avant toute vente d'arme.

Elsa Conesa (Bureau de New York)

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