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Electricité : vers une hausse de 2,4 % des tarifs réglementés

Les tarifs réglementés de l'électricité pourraient augmenter dès le 1 er  février pour les particuliers et les petits professionnels.

« Cette hausse représente 21 euros par an en moyenne sur la facture d'un consommateur résidentiel », indique la CRE.
« Cette hausse représente 21 euros par an en moyenne sur la facture d'un consommateur résidentiel », indique la CRE. (Jean Claude Moschetti/REA)

Par Les Echos

Publié le 20 janv. 2020 à 18:51Mis à jour le 20 janv. 2020 à 19:32

La nouvelle fera encore une fois réagir, des professionnels de l'énergie à ceux qui la consomment. Après une forte hausse des tarifs réglementés de l'électricité l'an dernier, la facture devrait de nouveau augmenter en ce début d'année 2020.

La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a proposé une hausse de 2,4 % TTC « pour les tarifs bleus résidentiels » ainsi que « pour les tarifs bleus applicables aux consommateurs professionnels éligibles », selon un projet de décision transmis pour avis au Conseil supérieur de l'énergie (CSE).

21 euros de plus en moyenne

Les tarifs réglementés sont avant tout proposés par EDF, l'acteur historique du secteur, mais aussi par les entreprises locales de distribution dans certaines régions. « Cette hausse représente 21 euros par an en moyenne sur la facture d'un consommateur résidentiel », indique le texte. Elle doit entrer en vigueur début février si le gouvernement, qui dispose d'un délai de trois mois pour la mettre en oeuvre, choisit de l'appliquer immédiatement.

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Cette hausse des tarifs de l'électricité reflète notamment « l'augmentation du coût de l'approvisionnement » sur les marchés, mais aussi « la prise en compte du rattrapage sur deux ans de l'écart entre coûts et tarifs au cours de l'exercice 2019 », explique la CRE.

Rattrapage

L'an dernier, les fournisseurs d'alternatifs d'électricité se sont rués sur l'électricité nucléaire qu'EDF est tenu de vendre au tarif régulé de 42 euros par mégawattheure (le mécanisme Arenh). La demande ayant été supérieure à l'offre et le prix de marché étant supérieur à 42 euros, la CRE devait faire augmenter le tarif réglementé de l'électricité pour ne pas provoquer de distorsion de concurrence.

En pleine crise des « gilets jaunes », le gouvernement avait en effet temporisé l'an dernier, gelant les tarifs pendant l'hiver. La forte hausse de 5,9 % proposée par la CRE en février 2019 n'avait ainsi été appliquée qu'au 1er juin . Cette augmentation, la plus forte de ces dernières années, était liée principalement à la hausse des prix de l'énergie.

Une hausse des tarifs en ce début d'année était programmée , puisque le gouvernement avait confirmé en septembre dernier qu'il ne relèverait pas le plafond du mécanisme « Arenh » qui impose à EDF de céder de l'électricité à ses concurrents pour partager la rente nucléaire. Cette hausse est pourtant autorisée par la loi Energie climat, mais n'aurait sans doute pas été validée en l'état par la Commission européenne. 

Les Echos

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