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Prudence sur le Cac 40, les trois quarts des entreprises de l’indice rendent leur copie trimestrielle cette semaine

La saison des publications trimestrielles d’entreprises, qui a débuté ce mois-ci, atteint son point d’acmé cette semaine. Par prudence, la Bourse a préféré ne pas bouger ce lundi.

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Prudence sur le Cac 40, les trois quarts des entreprises de l’indice rendent leur copie trimestrielle cette semaine | Crédits photo : Photos et Voyages / Creative Commons (Photos et Voyages / Creative Commons)
Publié le 26 juil. 2021 à 17:40

Beaucoup de prudence ce lundi à la Bourse de Paris qui, la semaine dernière, enregistrait sa première hausse hebdomadaire depuis que le mois de juillet a commencé sous le signe de la résurgence des inquiétudes entourant le coronavirus en raison de la propagation rapide du variant Delta dans le monde. Le Cac 40 a clôturé la séance du jour sur une note stable (+0,15% à 6.578,60 points), dans un volume d’affaires très faible de 2,5 milliards d’euros alors qu’une avalanche de publications d’entreprises est attendue cette semaine de part et d’autre de l’Atlantique.

Aux Etats-Unis, près de 165 entreprises du S&P 500 s’apprêtent à rendre leur copie trimestrielle cette semaine, dont les poids lourds de la technologie Apple, Alphabet (Google), Amazon, Facebook et Microsoft, sans oublier certains géants de l’industrie comme Boeing ou Caterpillar. En France, sur le Cac, 31 des 40 entreprises qui composent l’indice publieront leurs résultats à partir de ce soir jusqu’à vendredi.

Michelin et LVMH présenteront leurs comptes du deuxième trimestre après la clôture de la Bourse. En attendant, Michelin a fini en repli de 2% aujourd’hui, signant la plus forte baisse du Cac 40. Ceci étant, histoire de relativiser, les actions du fabricant de pneumatiques avaient atteint de nouveaux records vendredi. A de tels niveaux, la moindre déception est vertement sanctionnée, d’où la prudence des boursiers.

Pour l’ensemble de la saison des publications trimestrielles d’entreprises, « les attentes sont très élevées avec une progression de 115% des résultats [s’agissant des grandes entreprises européennes de l’indice Stoxx 600, sur lequel Michelin est coté], indiquait la semaine dernière le stratégiste Sylvain Goyon, chez Oddo BHF. Rien d’étonnant à cela en raison des effets de base générés par la crise Covid. […] On peut légitimement penser que les déceptions se paieront ‘cash’ dans ce contexte. »

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Crainte d’augmentation de capital chez Faurecia

Le secteur automobile figure, globalement, parmi les plus fortes baisses en Europe, après avoir été porté, la semaine dernière, par les résultats bien accueillis des équipementiers français Plastic Omnium et Valeo. Leur concurrent Faurecia a eu moins de chance ce lundi. Ses actions ont chuté de 6% sur le SRD en dépit du relèvement par le groupe de sa prévision de cash-flow net pour cette année. Selon les analystes de Stifel, seule la crainte d’une augmentation de capital peut expliquer cette chute. « Une augmentation de capital en cas d'acquisition est la seule explication de la faiblesse du titre parce que les résultats, la 'guidance', tout est en ordre et serait plutôt de nature à pousser le titre à la hausse », a expliqué l’analyste Pierre-Yves Quemener à l’agence Reuters. Faurecia s'est en effet posé en consolidateur potentiel du secteur.

La plupart des secteurs ont terminé la séance en baisse en Europe, d’autant que la contraction de l’indice Ifo du climat des affaires en Allemagne a surpris. Il est tombé à 100,8 ce mois-ci, contre 102,5 attendu par les économistes interrogés par Bloomberg et 101,7 en juin. Les pénuries de matériaux affectent la production des entreprises industrielles et font grimper les prix, tandis que les secteurs du tourisme et de l'hôtellerie craignent une quatrième vague épidémique, explique Klaus Wohlrabe, l’économiste de l'institut Ifo.

Quoi qu’il en soit, d’une manière générale, l’humeur n’était pas à la prise de risques aujourd’hui. Les marchés asiatiques ont chuté cette nuit après la nouvelle charge de Pékin contre les géants de la Tech. Dans le viseur cette fois, Tencent et son quasi-monopole en Chine de la diffusion de musique en streaming. Les actions de l’entreprise Internet ont dévissé de près de 8% à Hong Kong tandis que, là-bas également, les entreprises d’enseignement privé ont littéralement plongé. Pour stimuler le taux de natalité en Chine, où élever un enfant coûte très cher, les autorités ont décidé d’interdire le soutien scolaire à but lucratif. New Oriental Education & Technology a notamment perdu la moitié de sa valeur en réaction à la nouvelle réglementation publiée vendredi.

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