Publicité

Santander freiné par le Royaume-Uni, tiré par l'Espagne

Banco Santander voit son bénéfice net progresser de 10 % au premier trimestre. La Grande-Bretagne n'est plus que son troisième marché.

Par Édouard Lederer

Publié le 24 avr. 2018 à 18:23

La preuve par Santander : alors que le moteur économique espagnol commence à rugir, la plus internationale des banques ibériques signe un beau début d'année, justement grâce à son marché domestique. C'est un renversement de l'histoire, alors qu'au coeur de la déprime financière de l'Espagne, la banque a bénéficié des grands vents de l'international.

La première banque espagnole a ainsi publié mardi un bénéfice net en hausse de 10 % au premier trimestre, à 2 milliards d'euros, les bons résultats de l'Espagne (dont le résultat net progresse de 26 %) compensant l'impact des changes au Brésil et la performance médiocre du Royaume-Uni. Les marchés ont toutefois accueilli fraîchement ces résultats, le titre se repliant de 3,25 % en fin de séance.

Reprise de Popular

Là aussi, le renversement est frappant : l'Espagne redevient le deuxième marché de la banque (après le Brésil et avant le Royaume-Uni), et contribue grandement à la hausse des profits. Elle bénéficie de l'intégration de Banco Popular. Santander avait racheté Popular pour un euro en juin 2017 lors de la première mise en oeuvre d'un mécanisme européen de résolution destiné à éviter les faillites bancaires. « Les coûts ont augmenté après l'intégration de Popular, mais ils ont été compensés par la tendance positive des revenus commerciaux et l'amélioration du coût du crédit », explique la banque.

Publicité

Effet de change

A l'inverse, le Royaume-Uni, premier marché de Santander jusqu'en 2016, a vu son résultat net chuter de 23 % (-21 % hors change) « en raison d'un contexte de forte concurrence qui a affecté les revenus, tandis que les coûts ont augmenté » tout comme les « provisions pour insolvabilité », détaille Santander. Avec 13 % du bénéfice net total, le Royaume-Uni n'est plus désormais que le troisième marché de la banque, derrière le Brésil (27 %) et l'Espagne (18 %).

Globalement, le produit net bancaire, équivalent du chiffre d'affaires, est resté quasi stable à 8,45 milliards d'euros (+0,6 %). La progression du résultat aurait été plus forte encore sans un effet de change défavorable au Brésil souligne la banque. Ainsi, le résultat net y a augmenté de 7 %, mais la hausse aurait été de 27 % sans cet effet.

Edouard Lederer

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xx0urmq-O.jpg

SNCF : la concurrence peut-elle faire baisser les prix des billets de train ?

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

Publicité