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La Bourse confrontée à l’accélération de la pandémie, statu quo sur le plan de soutien américain

La Bourse de Paris est attendue en baisse faute d’avancée dans le plan de soutien budgétaire aux Etats-Unis à une semaine de la présidentielle et face à l’accélération de la pandémie de Covid-19.

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La Bourse confrontée à l’accélération de la pandémie, statu quo sur le plan de soutien américain | Crédits photo : Sipa (Sipa)

Par John Wiburg

Publié le 26 oct. 2020 à 08:29

La nouvelle flambée des infections à la Covid-19 dans le monde et l’incertitude entourant le plan de relance budgétaire aux Etats-Unis devraient maintenir les marchés sur la défensive à six jours de l’élection présidentielle américaine. La semaine qui débute sera par ailleurs largement animée par les publications d’entreprises de part et d’autre de l’Atlantique, ainsi que par les décisions monétaires de la Banque du Japon et de la BCE. A une bonne demi-heure de l’ouverture, le contrat future novembre sur indice Cac 40 cède environ 1%.

Le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes au coronavirus a touché plus de 85.000 aux Etats-Unis, dont le chef de cabinet du vice-président Mike Pence. Mark Meadows, le secrétaire général de la Maison-Blanche, a même reconnu que la question n’était plus de tenter de contrôler la pandémie, mais que la réponse de l’administration sera centrée sur la découverte d’un vaccin ou d’un traitement, pas sur des mesures de confinement.

Nouveaux records de contaminations en Europe et aux Etats-Unis

En Europe, 52.000 nouveaux cas ont été recensés en France, où le total des infections a dépassé le million depuis l’apparition de l’épidémie. Les mesures de restrictions se durcissent sur le Vieux Continent, et notamment au Royaume-Uni, en Italie et en Espagne où l’état d’urgence sanitaire a été instauré pour une durée de six mois.

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En Chine, où la pandémie est officiellement sous contrôle, le comité central du parti communiste est réuni en plénum pendant deux jours à compter d’aujourd’hui pour fixer les objectifs économiques du pays pour la période 2021-2025.

La perspective d’un nouveau paquet de relance budgétaire aux Etats-Unis avant l’élection du 3 novembre reste fragile. Si la présidente démocrate de la Chambre des représentants espère pouvoir faire voter une loi à la Chambre cette semaine, le Sénat semble plutôt focalisé sur le vote de confirmation de la nomination d’Amy Coney Barrett, candidate proposée par Donald Trump à la Cour Suprême, qui a été avancé à ce lundi. Si elle était confirmée, les conservateurs détiendraient une majorité durable de six contre trois pour les « progressistes » au sein de la plus haute juridiction judiciaire américaine.

Une semaine chargée sur le front des entreprises

Neuf sociétés du Cac 40 présenteront leurs résultats ou chiffre d’affaires trimestriels cette semaine, tandis que toutes les Gafam feront de même, sans oublier les majors pétrolières, dont Total, Exxon Mobil, Chevron, BP et Royal Dutch Shell ou encore les grandes pharmaceutiques comme Sanofi, Pfizer ou Merck.

Enfin, Airbus et Boeing, qui publient également cette semaine, devraient être surveillés alors que l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) doit rendre sa décision ce lundi dans le dossier qui oppose les Etats-Unis et l’Union européennes sur les subventions aux deux géants de l’aéronautique. L’organisation pourrait autoriser l’Union européenne à surtaxer 4 milliards de dollars d’importations américaines.

Unibail-Rodamco-Westfield a annoncé que le cabinet de conseil en vote Proxinvest recommandait aux actionnaires de voter en faveur de la résolution autorisant une augmentation de capital de 3,5 milliards d’euros lors de l'assemblée générale extraordinaire (AGE) prévue le 10 novembre. Cette résolution, qui figure dans le plan « Reset » visant à renforcer le bilan et la stratégie financière du groupe, est contestée par un consortium d'investisseurs possédant plus de 5% du capital et mené par Léon Bressler, ancien PDG d’Unibail, et Xavier Niel, fondateur d’Iliad.

Europcar Mobility Group a fait état d’un chiffre d’affaires trimestriel divisé par deux à 537 millions d’euros et dit ne plus pouvoir formuler d'objectifs financiers annuels.

Les valeurs liées à l’informatique et aux SSII pourraient réagir à l’abaissement par l’allemand SAP d’un abaissement de ses prévisions annuelles. Le spécialiste des logiciels professionnels a également abandonné sa prévision d’une croissance régulière de son bénéfice à moyen terme en indiquant que les mesures de restriction destinées à enrayer la propagation de la pandémie de coronavirus pèseraient sur la demande en 2021.

Parmi les notes d’analystes, HSBC a relevé sa recommandation sur EDF de « conserver » à « achat ».

John Wiburg

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