Assystem Technologies entame sa nouvelle vie

Le premier coup n'a pas tardé. Détaché d'Assystem en septembre , Assystem Technologies vient de lancer une OPA sur le groupe allemand SQS. Une fois menée à terme, la manoeuvre permettra à la nouvelle propriété d'Ardian (l'ex-Axa Private Equity) de franchir la barre du milliard d'euros de chiffre d'affaires et celle des 14.000 salariés. « C'est une première étape qui en appelle d'autres. Mais c'est déjà un pas majeur pour nous, et il n'y a presque pas de redondance entre nos activités. Nous sommes très complémentaires », se félicite Olivier Aldrin, le PDG de la société française spécialisée dans la R & D externalisée.

SQS, coté à Londres, est valorisé 320 millions d'euros pour 330 millions de chiffre d'affaires cette année. Quelque 66 % des actionnaires de la société se sont déjà prononcés en faveur de l'opération. Alors qu'Assystem réalise 60 % de ses ventes en France (surtout dans l'automobile et l'aéronautique), SQS est présent en Allemagne, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et en Inde, et il s'avère plutôt versé dans la banque et l'assurance. « Surtout, nous faisons de la R&D, eux sont plus dans la qualité et la transformation numérique », précise Olivier Aldrin, qui souhaite désormais atteindre 1,5 milliard de chiffre d'affaires dans quatre ou cinq ans.

Marché en mouvement

« Ce n'est pas une course à la taille, mais à la technologie », souligne cet ancien d'Altran, qui souhaite préparer Assystem Technologies à la mutation à venir de son marché. « Il faut pouvoir répondre à la demande des clients sur le numérique, il faut être présent dans différents secteurs pour être capable de transférer les méthodes », détaille-t-il, affirmant que son métier en croissance pourrait bientôt être attaqué par les acteurs indiens comme Tata ou Wipro. Voire, qui sait, par les CapGemini et autres IBM.