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Le Cac 40 rassuré par le vote sur le plafond de la dette américaine avant les chiffres de l’emploi

La Bourse de Paris poursuit son rebond, soulagée par l’adoption par le Congrès du texte sur la suspension du plafond de la dette. Le marché espère une pause de la Fed en juin, mais les chiffres de l’emploi seront déterminants.

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Par John Wiburg

Publié le 2 juin 2023 à 09:17Mis à jour le 2 juin 2023 à 09:47

La Bourse de Paris poursuit son rebond vendredi matin, encouragée par l’espoir d’un statu quo de la Réserve fédérale américaine sur ses taux d’intérêt ce mois-ci. Le vote par le Congrès du texte suspendant le plafond de la dette constitue un facteur de soutien supplémentaire avant la publication, cet après-midi, du rapport officiel sur l’emploi de mai aux Etats-Unis.

Vers 9h45, le Cac 40 gagne 0,68% à 7.186,02 points dans un volume d’affaires toujours limité de 280 millions d’euros.

LVMH repend 1,7% dans le sillage du rebond de plus de 4% du Hang Seng de la Bourse de Hong Kong ce matin. ArcelorMittal s’apprécie de 2,1%, soutenu par la hausse des cours des métaux à Londres, tandis que TotalEnergies prend 1,6% à l’image des cours du Brent. Récemment délaissées, les industrielles comme Saint-Gobain ou Renault reprennent 2,4% et 2,8%. Alstom monte pour sa part de 1,7%. L’équipementier ferroviaire a annoncé la signature d’un contrat pour la livraison de 130 tramways électriques aux Etats-Unis pour une valeur de plus de 667 millions d’euros. Hors indice phare, Ubisoft engrange 2,2%. HSBC a relevé son objectif de cours sur l’éditeur de jeux vidéo de 26 à 31 euros.

Le risque d’un défaut américain écarté

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Le Sénat américain a approuvé jeudi soir, par 63 voix contre 36, le projet de loi prévoyant la suspension du plafond de la dette jusqu’au premier janvier 2025. Le texte, qui avait déjà été approuvé par la Chambre des représentants, ne doit plus désormais qu’être signé par Joe Biden pour avoir force de loi. La secrétaire au Trésor Janet Yellen avait prévenu que faute d’accord avant le 5 juin, le gouvernement fédéral risquait de se retrouver en situation de cessation de paiement.

Le marché semble désormais se focaliser sur la prochaine décision monétaire de la Réserve fédérale américaine, prévue dans deux semaines. Patrick Harker, le président de la Fed de Philadelphie, a déclaré jeudi que « le moment est venu d’au moins appuyer sur le bouton stop au cours d’une réunion et de voir comment les choses évoluent ». James Bullard, son collègue de l’antenne de l’antenne de St. Louis, estime pour sa part que les taux d’intérêt sont dans le bas de la fourchette de ce qui devrait être une politique suffisamment restrictive pour combattre l’inflation. La probabilité d’une hausse des taux d’intérêt le 14 juin est désormais évaluée à 22,8% par le marché, contre 64,2% il y a une semaine, selon l’outil FedWatch de CME Group.

Le marché du travail américain toujours solide

Mais une éventuelle pause dépendra pour beaucoup de la statistique de l’emploi dans le secteur non agricole aux Etats-Unis, et notamment de l’évolution des salaires. Publiée jeudi, l’enquête ADP Employer Services a recensé 278.000 créations de postes dans le secteur privé, soit nettement plus que les 170.000 anticipées, reflétant la vigueur persistante du marché du travail. Toutefois, la hausse des salaires a donné des signes de ralentissement.

Pour la statistique officielle, attendue à 14h30, le consensus formé par Bloomberg table sur 195.000 créations d’emplois en mai après 253.000 en avril et sur une légère hausse du taux de chômage de 0,1 point à 3,5%. Le salaire horaire moyen devrait avoir augmenté de 0,3% sur un mois après +0,5% en avril, tandis que, sur un an, la hausse devrait s’être stabilisée à 4,4%. « Moins de créations d’emplois, un ralentissement de la croissance des salaires et une hausse du taux de chômage, idéalement accompagnée d’un taux de participation plus élevé, c’est ce dont la Réserve fédérale a besoin pour faire une pause dans les hausses des taux. Mais la détente sur le marché du travail américain ne s’est pas encore matérialisée », observe Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote.

John Wiburg

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