Diesel : hausse des taxes de 10 % en 2018
Les mesures fiscales du projet de loi de finances vont alourdir de 7,6 centimes par litre les taxes sur le diesel, a confirmé le porte-parole du gouvernement.
La convergence de la fiscalité entre le diesel et l’essence va commencer à se faire ressentir nettement sur le portefeuille des automobilistes. Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a annoncé lundi une hausse de 10 % des taxes sur le diesel en 2018, confirmant une information des Echos.
« Je vous le confirme. C’est la volonté d’avoir une convergence entre l’essence et le diesel », a expliqué Christophe Castaner au micro de RMC et BFMTV. Cette mesure fiscale, prévue devrait alourdir de 7,6 centimes par litre les taxes sur le diesel, et ce rien que pour l’année 2018.
Aujourd’hui, sur un prix à la pompe d’environ 1,18 euro, les taxes s’élèvent déjà à plus de 70 centimes. L’augmentation de 10 % devrait entièrement absorber la baisse du prix du pétrole constatée ces derniers mois. Entre le 1er janvier et le 1er septembre 2017, le prix moyen à la pompe a baissé de 8 centimes.
Rythme moins rapide
Concernant l’essence, la fiscalité va elle aussi augmenter mais à un rythme moins rapide. Les taxes vont s’accroître de 3,9 centimes en 2018, un écart qui s’explique par la volonté de rapprocher le traitement fiscal des deux carburants. « On est dans ces eaux-là », a confirmé le porte-parole du gouvernement. La méthode employée par l’actuel gouvernement diffère de ce qui avait été fait sous François Hollande.
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En fait, les taxes sur le diesel vont augmenter de 2,6 centimes de plus par an que celles sur l’essence. Jusqu’à présent, les taxes augmentaient sur le diesel, mais baissaient sur l’essence. La montée en puissance de la contribution climat énergie, également connue sous le nom de taxe carbone, explique le reste de la hausse.
31 centimes sur le quinquennat
La tendance devrait se poursuivre sur le quinquennat.D’après les calculs de l’Ufip (Union française des industries pétrolières), les taxes sur le diesel pourraient augmenter de 31 centimes par litre d’ici à 2022 si la trajectoire prévue dans le projet de loi de finances est bien mise en œuvre. Pour l’essence, la hausse ne serait que de 15 centimes.
De quoi inciter les automobilistes à se débarrasser de leur « vieux diesel », qui restera avantageux uniquement pour les plus gros rouleurs. Le gouvernement s’attend à ce que la nouvelle prime de conversion, plus étendue que celle actuellement en vigueur, concerne près de 100.000 véhicules.
Ingrid Feuerstein