Peter Scott-Morgan, roboticien britannique, est décédé à l'âge de 64 ans des suites d'une maladie dégénérative connue en France sous le nom de maladie de Charcot. Il avait fait de la science-fiction sa réalité.
Diagnostiqué en 2017, il s'était engagé dans un processus de lutte contre la maladie, convoquant parallèlement la médecine et des technologies de pointe. Alors que ses médecins lui prédisaient alors deux ans à vivre, ses innovations lui ont permis de rester en vie trois ans de plus.
X content
This content can also be viewed on the site it originates from.
En 2018, Peter Scott-Morgan demanda aux médecins à l'origine du diagnostic de pratiquer trois lourdes opérations sur lui. Il fût le premier malade du genre a les subir en même temps. L'intervention est un succès.
Dans la foulée, le scientifique décida d'aller encore plus loin, en faisant en sorte de robotiser au maximum son corps. Il fit scanner son visage et reproduire sa voix dans une version synthétique, connectée à son cerveau par une intelligence artificielle. Malgré le fait que ses neurones et les muscles de son visage s'affaiblissaient, Peter Scott-Morgan pu ainsi s'exprimer. Son premier avatar était ainsi créé. Le dernier de ce type avait été conçu par l'équipe ayant reconstitué numériquement le visage de Carrie Fisher dans Star Wars.
« Toute ma première éducation scientifique est venue de Dr. Who et de Star Trek […] Ils m'ont appris que si vous êtes assez intelligent, assez courageux et si vous avez accès à la technologie, tout est possible », expliquait Peter Scott-Morgan, en décembre dernier, au magazine Input.
« La société s'attend simplement à ce que les gens comme moi […] meurent au bon moment. Au lieu de cela, j'ai l'intention d'être un cobaye humain, pour voir jusqu'où nous pouvons transformer la science-fiction en réalité. »
En plus de s'occuper de son corps, Peter Scott-Morgan avait équipé son environnement de technologies de pointe : fauteuil roulant autonome, maison intelligente …
En avril 2021, le roboticien avait publié ses mémoires, intitulées Peter 2.0.
Une fondation à son nom est aujourd'hui associée à plusieurs entreprises spécialisées comme Intel ou Lenovo pour concevoir des produits médicaux high-tech.
