Publicité

Virus chinois : les voyagistes français suspendent les départs en Chine

Le syndicat des tour-opérateurs français Seto a décidé de suspendre les départs en Chine jusqu'au 21 février. L'épidémie se développe en période de basse saison pour eux, mais a un impact sur les réservations.

Les voyagistes tricolores étaient déjà contraints ces derniers jours de réaménager leurs circuits en Chine, en raison de la fermeture de certains sites majeurs, dont la célèbre Muraille.
Les voyagistes tricolores étaient déjà contraints ces derniers jours de réaménager leurs circuits en Chine, en raison de la fermeture de certains sites majeurs, dont la célèbre Muraille. (Wang Zhao/AFP)

Par Christophe Palierse

Publié le 25 janv. 2020 à 18:45Mis à jour le 27 janv. 2020 à 18:47

Les tour-opérateurs français n'ont pas tardé à prendre la mesure des décisions prises par les autorités chinoises. Le Seto, syndicat qui représente l'essentiel des opérateurs du marché français du voyage à forfait, a annoncé dans la soirée de dimanche la suspension des départs des voyageurs jusqu'au vendredi 21 février. Dans un communiqué, le syndicat professionnel explique que la « fermeture de la plupart des sites touristiques empêche la bonne exécution des programmes ». Les principaux sites chinois ont en effet fermé les uns après les autres : la Cité interdite à Pékin, le Musée de Shanghai, l'Armée enterrée de Xi'an, et, dans la même région, le Musée de l'Histoire du Shaanxi.

Reports sans frais

Les clients sont informés depuis lundi matin et il leur est proposé « des modifications sans frais ou des reports sans frais à une date ultérieure  ». Pour les clients déjà sur place, les programmes seront adaptés « en fonction des mesures prises par le gouvernement chinois. » Il s'agit pour l'instant d'aménager les circuits en Chine, alors que c'est une période de « très basse saison » pour les tour-opérateurs français. Une position que le syndicat sera amené à revoir en fonction de l'évolution des événements, a expliqué René-Marc Chikli, le président du Seto. 

Très basse saison

Publicité

« La période des départs commence véritablement en avril et court jusqu'à la mi-octobre, la haute saison ayant lieu en juillet-août », rappelle le directeur général d'Asia, Guillaume Linton. Ce spécialiste de la Chine ne comptait, ce samedi, qu'une douzaine de clients en Chine, à Pékin et Shanghai notamment. Wuhan, point de départ de l'épidémie, n'est « pas une destination touristique ». « Nous n'avons au total qu'une cinquantaine de clients entre ceux qui sont sur place et ceux qui devaient partir d'ici à la fin février », précise le directeur général d'Asia. Le président du Seto compte, lui, environ 250 clients actuellement en Chine.

« Pas d'annulations »

Si le patron d'Asia ne constate pas d'annulations, le PDG de Groupe Voyageurs du Monde, Jean-François Rial , relève « quelques reports ». Il évoque « un coup de frein aux inscriptions ». Le directeur général d'Asia fait état d'« une baisse des réservations de 30 à 40 % ». De fait, la propagation du coronavirus a amplifié une tendance négative. « C'était déjà compliqué du fait de la nouvelle procédure d'obtention du visa qui implique l'enregistrement des empreintes digitales. Nous étions sur une tendance baissière de 15 à 20 %. Elle s'est creusée depuis huit jours », observe Guillaume Linton.

Situation différente

Il n'y a pas, pour l'instant, de répercussions sur d'autres destinations asiatiques. « La situation est différente de celle de 2003 avec le SRAS. La notion de pandémie est intégrée. Il y a une forme de maturité du voyageur. Il s'informe avant de paniquer. Et le voyageur français qui va en Asie est plutôt averti », souligne Guillaume Linton.

Christophe Palierse 

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

qfkr8v3-O.jpg

La baisse de la natalité est-elle vraiment un problème ?

Publicité