Coach de Maria Callas, Teresa Berganza, Julia Miguenes, Renée Flemming, Luciano Pavarotti et tant d’autres, ancienne directrice des études musicales de l’Opéra de Paris, Janine Reiss est une véritable légende dans le monde de l’art lyrique.
De Maria Callas à Plácido Domingo, les plus noms de l’opéra ont travaillé avec Janine Reiss
Janine Reiss, née en 1921, a commencé sa carrière musicale par le piano puis le clavecin, dont elle fut une interprète émérite avant de se consacrer, dans les années 60 à sa passion de toujours: l’opéra et, en particulier, la voix. Le plus souvent dans l’ombre, elle a pourtant côtoyé et mis en lumière quelques-uns des plus grands artistes du XXe siècle.
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Une liste de grands noms qui comprend d’immenses figures du lyrique comme Maria Callas dont elle fut une proche amie, Mady Mesplé (qui nous a quitté la semaine dernière) et dont elle fut la pianiste, tout comme Régine Crespin, Luciano Pavarotti qu’elle connut à l’Opéra de Paris, Renée Fleming qui perfectionna avec elle sa diction du français, mais également Teresa Berganza, Plácido Domingo et bien d’autres grands chanteurs. Janine Reiss conseilla aussi de grands chefs d’orchestre tel Herbert von Karajan auprès duquel elle eut une grande influence.
Janine Reiss avait conseillé Joseph Losey sur Don Giovanni
Formée au piano et au clavecin à la Schola Cantorum, Janine Reiss fut directrice des études musicales de l’Opéra de Paris de 1973 à 1980 et a longtemps dirigé, chaque, été les études musicales des Chorégies d’Orange. Elle a, tout au long de sa carrière, collaboré avec les plus grandes institutions d’opéras et les chefs d’orchestre du monde entier. On l’a même vue au cinéma jouer du clavecin dans le film « Don Giovanni » de Joseph Losey dont elle fut la conseillère artistique sur le tournage. Mission qu’elle remplit également sur « Carmen » réalisé par Francesco Rosi.
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Elle fit aussi quelques incursion dans le monde de la variété faisant notamment travailler Mireille Mathieu qu’elle avait rencontré en 1983 sur le plateau du Grand Échiquier de Jacques Chancel. D’une discrétion et d’une humilité exemplaires, Janine Reiss, à qui Dominique Fournier consacra un livre (« La passion prédominante de Janine Reiss. La voix humaine » Actes Sud – 2013), demanda à l’auteur « Mais qui pourrait bien être intéressé par ce livre ? « .
Philippe Gault
