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Vers un nouveau report pour le Brexit ? Peugeot ne connaît pas la crise

La Bourse de Paris recule alors que la date du Brexit semble encore devoir s’éloigner. Peugeot résiste à la crise du secteur automobile, tandis que STMicroelectronics pâtit des prévisions décevantes de Texas Instruments.

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Vers un nouveau report pour le Brexit ? Peugeot ne connaît pas la crise | Crédits photo : © Peugeot Communication (© Peugeot Communication)

Par John Wiburg

Publié le 23 oct. 2019 à 12:47Mis à jour le 23 oct. 2019 à 12:55

La Bourse de Paris accuse son premier repli de la semaine, la probabilité d’un nouveau report du Brexit étant renforcée par le rejet par la Chambre des communes du calendrier des débats fixé par Boris Johnson. Traders et analystes attendent de connaître la décision des Européens sur ce point. Du côté des publications d’entreprises, Peugeot résiste à la dégradation du secteur du secteur automobile, tandis que STMicroelectronics est fragilisé par l’abaissement de la prévision de chiffre d’affaires de Texas Instruments.

Peu avant 13 heures, le Cac 40 perd 0,64% à 5.621,60 points dans un volume d’affaires de 945 millions d’euros. Ailleurs en Europe, le Footsie londonien gagne 0,56%, aidé notamment par le repli de la livre sterling, tandis que le Dax de la Bourse de Francfort est stable. Le contrat future décembre sur indice Dow Jones baisse de 94 points (-0,35%) avant les trimestriels de Boeing, Microsoft, Ford Motor ou encore Tesla. Caterpillar, qui vient juste d’annoncer un bénéfice par action de 2,66 dollars, contre 2,90 attendus, abandonne 5% en avant-Bourse à New York.

Le projet de loi sur le Brexit mis sur pause

Si Boris Johnson a obtenu un accord de principe des députés de la Chambre des communes sur le projet de loi relatif à l’accord sur le Brexit avec 329 voix contre 299, le calendrier proposé par le gouvernement pour son examen, limité à trois jours, a été rejeté par 322 voix contre 308. En conséquence, Boris Johnson a annoncé une « pause » dans l’étude du projet de loi afin de consulter les 27. Donald Tusk, le président du Conseil européen, a déjà annoncé qu’il allait leur suggérer d’accepter un report de la date de sortie du Royaume-Uni afin d’éviter un Brexit sans accord.

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La suite des événements dépendra de l’éventuel nouveau report qui sera décidé par l’Union européenne, mais également de sa durée. Si le prolongement est, comme espéré, d’au moins un an, Boris Johnson pourrait consentir à un examen approfondi du projet de loi, voire à certains amendements. Si ce délai est réduit, il pourrait être tenté d’appeler à des élections générales anticipées, perspective qui aurait le soutien du parti travailliste.

« La grande question désormais est de savoir si le Premier ministre va totalement retirer le projet de loi, ou s’il va persévérer dans l’espoir qu’il ne soit pas amendé à l’extrême, avant de le retirer complètement pour provoquer des élections autour de l’accord lui-même », s’interroge Michael Hewson, chef analyste marché chez CMC Markets.

Peugeot mieux que Renault

Peugeot progresse grâce à un chiffre d’affaires en hausse au troisième trimestre, la demande pour ses très rentables SUV ayant compensé le coup de frein quasi global observé sur les marchés automobiles.

Carrefour monte également. La baisse de ses ventes à magasins comparables en France au troisième trimestre, y compris dans les hypermarchés, étant due pour l’essentiel à la refonte de la stratégie commerciale du groupe, et ne constitue pas un sujet d’inquiétude à long terme, selon les analystes de HSBC. Le groupe de distribution se dit par ailleurs confiant dans son plan de transformation stratégique.

Parmi les notes d’analystes, Credit Suisse a dégradé Thales de « neutre » à « sous-performance ».

John Wiburg

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