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Prêt étudiant : quelle marge de manoeuvre une fois diplômé ?

Maintenant votre diplôme en poche, l’heure du remboursement de votre prêt étudiant a sonné… Faut-il suivre le plan tel que prévu ou tenter des modifications ?

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En dessous d’un emprunt de 10.000 euros, la réglementation autorise le remboursement par anticipation sans pénalités (Shutterstock)

Par Roselyne Poznanski

Publié le 26 août 2019 à 07:00

Un prêt étudiant peut atteindre 50.000 euros sur une période de remboursement de 10 ans maximum. Outre la franchise (totale ou partielle) payée au cours des études, vous commencez véritablement à rembourser l’emprunt une fois diplômé.

Renégocier le taux ?

A l'inverse d'un prêt immobilier, il n'est pas possible de renégocier le taux d'un crédit étudiant. Seule solution si ce prêt a été contracté il y a quelques années, avec un taux plus élevé que ceux affichés actuellement : souscrire un nouveau prêt étudiant pour rembourser l'ancien par anticipation, sans frais, à condition - et c'est important ! - d'avoir encore le statut étudiant !

Renégocier les modalités du prêt ?

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Des changements sont parfois possibles quant aux modalités du prêt (durée du différé, montant des mensualités). Ils peuvent avoir été prévus dans le contrat de prêt initial (possibilité de modifier une seule fois la durée du différé partiel par exemple) ou accordés sur demande.

Dans tous les cas, ces avenants ne peuvent contribuer à allonger la durée du prêt au-delà du délai maximum prévu au départ (10 ans) et peuvent parfois être facturés. Lorsque l’on a atteint la période de remboursement maximale (la phase dite d’amortissement), il n’est pas possible de différer davantage.

Rembourser par anticipation ? 

C’est tout à fait faisable. Il suffit d'adresser un courrier manuscrit à sa banque demandant le remboursement total ou partiel du crédit ou de passer directement par son conseiller. Un préavis d'un mois est souvent exigé. En dessous d’un emprunt à 10.000 euros, la réglementation autorise le remboursement par anticipation sans pénalités. En revanche, si le montant est supérieur à 10.000 euros au cours d’une période de 12 mois, une indemnité de remboursement anticipé peut être réclamée par le prêteur.

Si le remboursement anticipé est réalisé moins d’un an avant la fin du prêt : l’indemnité ne peut pas dépasser 0,5 % du montant remboursé, et plus d’un an avant la fin du prêt, l’indemnité ne peut dépasser 1 % du montant remboursé. Quelle que soit la situation, l’indemnité de remboursement anticipé ne doit pas dépasser le montant des intérêts à payer entre la date de remboursement anticipé et la date initiale de fin de contrat de crédit.

Y a-t-il un vraiment intérêt à le faire ?

Ce n’est pas forcément une bonne idée vu les conditions avantageuses du crédit étudiant (taux d’intérêt faible et coût de crédit réduit). Si votre premier salaire vous le permet, vous avez peut-être plus intérêt à placer de l’argent sur un livret mieux rémunéré que votre taux d’emprunt. Par ailleurs, sachez que le remboursement de votre prêt étudiant n’est pas incompatible avec l’octroi d’un autre prêt, notamment immobilier. Tout dépend bien sûr de vos revenus, et de la stabilité de votre emploi (mieux avoir un CDI et avoir passé la période d’essai pour en discuter avec votre banquier). En cas d’accord sur un prêt immobilier, et comme la durée de remboursement du prêt étudiant est courte, les deux prêts peuvent s’enchainer l’un derrière l’autre.

Roselyne Poznanski

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