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Pour changer la filière, Macron joue la carte des jeunes agriculteurs

+ VIDEO. Le chef de l'Etat a défendu mordicus, ce jeudi, face à de jeunes agriculteurs la « révolution culturelle » qu'il souhaite pour le secteur. Sans avoir « peur », de « bousculer les habitudes ».

Par Isabelle Ficek

Publié le 22 févr. 2018 à 18:50

Qu'on se le dise, Emmanuel Macron ne passera pas sa journée de samedi au Salon de l'Agriculture pour « tapoter les vaches ». Alors que ce mercredi des manifestations ont eu lieu dans toute la France contre l'accord en cours de négociations avec le Mercosur, alors que la concrétisation des états généraux de l'alimentation se fait attendre, le Président de la République a défendu mordicus devant plusieurs centaines de jeunes agriculteurs invités à l'Elysée la « révolution culturelle » qu'il souhaite mener dans le secteur. Sans avoir peur, a-t-il dit, de « bousculer les habitudes ».

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« Révolution culturelle »

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« Je ne suis pas là pour plaire, je suis là pour faire », a-t-il martelé, fustigeant ceux qui « se posent en grands défenseurs de l'agriculture en paroles, mais travaillent dans les actes à maintenir le statu quo. Et le statu quo, il la tue lentement et sûrement ». Une saillie à destination de certaines filières mais aussi de ceux qui l'ont précédé.

« Nouvelle génération »

Ce n'est pas un hasard si le chef de l'Etat avait choisi de parler devant de jeunes agriculteurs, rappelant que 40 % des exploitants allaient partir en retraite d'ici à 2021. Puisque c'est à cette « nouvelle génération » que revient la « responsabilité immense », a souligné Emmanuel Macron, de mener la « transformation » du secteur. Les agriculteurs représentent à peine 1 % de l'électorat en France et s'avèrent de moins en moins nombreux. Mais leur dimension symbolique reste forte, alors que la profession vient de traverser plusieurs années de crises sévères.

Surtout, quand la droite entretient une petite musique sur le président des villes coupé du monde rural, Emmanuel Macon a tenu à montrer que la transformation du secteur est une priorité sur laquelle il s'est « engagé très tôt » via les états généraux de l'alimentation. « D'autres l'ont-ils fait avant moi ? Je ne m'en souviens pas », a-t-il tancé jeudi avant de tenter de rassurer sur l'accord avec le Mercosur - « il n'y a pas d'abandon, il y a de la fermeté, nos choix sociaux, environnementaux, on doit les faire respecter » -, sur la future PAC ou le foncier.

Sans oublier de rappeler que le coeur de sa révolution est « l'émancipation » par la fixation du juste prix mais aussi que la transformation ne se ferait pas « en deux mois ». Bref, en demandant de faire preuve de patience pour les résultats.

Vidéo - Agriculture: vers un monde 100% bio en 2050 ?

Isabelle Ficek

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