Le Boléro de Ravel est l’une des œuvres les plus jouées dans le monde. Grand orchestrateur, Ravel est aussi un maître du piano et un caméléon musical. Il absorbe tous les styles, du jazz au baroque français, en passant par les rythmes basques de son enfance.
Le piano et l’orchestre sont les deux grands confidents du timide Ravel
On dit que le Boléro est joué à travers le monde toutes les 15mn. Ce qui n’était au départ qu’une “étude d’orchestration”, devient un ballet puis un tube planétaire. Grand maître de l’orchestre, Ravel est le digne héritier de Berlioz, mais avec en plus un sens de l’équilibre et de la clarté du discours qui en fait un champion du style français. Ravel admire Rameau et Couperin à qui il dédie un “tombeau”, reprenant le terme qu’on employait au XVIIème siècle pour désigner un hommage musical.
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Mais Ravel est aussi réceptif au jazz, qui fait son apparition après la première guerre mondiale, et qu’on retrouve dans le Concerto en sol et dans L’Enfant et les sortilèges. Cet opéra, au livret signé par Colette, se penche avec tendresse sur le monde de l’enfance. Un univers que le compositeur explore aussi avec les Contes de Ma Mère l’Oye. Son enfance, Ravel l’a passée à Ciboure, au pays basque. On retrouve ainsi des rythmes folkloriques dans le Trio avec piano. Timide, Ravel préfère confier ses pensées à son piano : Pavane pour une infante défunte, Sonatine, Miroirs. Les titres, souvent poétiques, reflètent le monde intérieur d’un des plus grands compositeurs du début du XXème siècle.
Sixtine de Gournay
1) Boléro (Valery Gergiev dirige le London Symphony Orchestra)
2) Concerto en sol, 2ème mouvement (Jean-Yves Thibaudet, Philippe Jordan, et le Gustav Mahler Jugendorchester)
3) Pavane pour une infante défunte, version pour piano (Bertrand Chamayou)
4) Daphnis et Chloé, Suite n°2 “Lever du jour” (Orchestre Symphonique de Montreal, Charles Dutoit)
5) Le Tombeau de Couperin, Rigaudon (Berliner Philharmoniker, Sir Simon Rattle)
