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Trump accuse les réseaux sociaux de « censure » contre la droite

Ses critiques interviennent peu après la suppression de contenus conspirationnistes de l'animateur Alex Jones. Le président américain promet d'agir.

« Les réseaux sociaux discriminent absolument les voix Républicaines/Conservatrices », accuse Donald Trump sur Twitter.
« Les réseaux sociaux discriminent absolument les voix Républicaines/Conservatrices », accuse Donald Trump sur Twitter. (Jacquelyn Martin/AP/SIPA)

Par Sophie Amsili

Publié le 18 août 2018 à 21:02Mis à jour le 20 août 2018 à 09:02

Simples hébergeurs de contenus ou véritables médias responsables de leurs contenus ? Entre ces deux statuts, plusieurs géants des réseaux sociaux ont opté ces dernières semaines pour le second en décidant de supprimer des contenus conspirationnistes.

Leur choix a fait un mécontent : le président américain Donald Trump, qui a accusé les réseaux sociaux et des chaînes de télévision en général de « censure » dans une série de tweets publiés ce samedi.

« Les réseaux sociaux discriminent absolument les voix Républicaines/Conservatrices », écrit Donald Trump sur Twitter, promettant que son gouvernement « ne laisserait pas ça arriver », sans apporter davantage de précisions. « Ils font taire les opinions de beaucoup de personnes de DROITE alors qu'en même temps ils ne font rien pour les autres », a-t-il poursuivi.

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« La censure est quelque chose de très dangereux & absolument impossible à surveiller », ajoute-t-il dans un deuxième tweet. Le président mentionne alors deux chaînes de télévision qu'il critique régulièrement, mais dont il n'appelle pas à la censure, précise-t-il : « Il n'y a rien d'aussi bidon que CNN et MSNBC et pourtant je ne demande pas à supprimer leur comportement malade ».

« Laissons tout le monde participer, bon et mauvais », conclut-il dans un troisième message posté sur le réseau social.

Aucune mention d'Alex Jones

Si le président américain ne mentionne à aucun moment le nom de l'animateur Alex Jones ni de son émission Info Wars, ses tweets interviennent peu après la suppression par les principaux réseaux sociaux de plusieurs émissions de cet animateur conspirationniste, devenue une célébrité à la faveur de propos et théories conspirationnistes sur la fusillade de l'école maternelle de Sandy Hook, en 2012.

Facebook, tout d'abord, a supprimé quatre vidéos de l'Américain en juillet. Avant de suspendre ses quatre principales pages, accusées de « glorifier la violence » et « d'utiliser un langage déshumanisant pour décrire des personnes transgenres, musulmanes et immigrées », en infraction avec le règlement interne du réseau social.

Dans la foulée, YouTube a également interdit à l'animateur de s'exprimer en direct depuis sa chaîne aux 2,4 millions d'abonnés pendant quatre-vingt-dix jours.

Sous la pression de ses utilisateurs, Spotify a, à son tour, supprimé des contenus d'Alex Jones, hébergés depuis au moins 2015. Trois jours plus tard, le géant du streaming était imité par Apple, qui bannissait cinq des six podcasts d'InfoWars de sa plateforme.

Twitter se joint finalement à l'initiative

Enfin, Twitter, qui refusait jusqu'à présent de se joindre à l'initiative des autres géants d'internet au nom du « débat public » selon son fondateur, Jack Dorsey, a finalement suspendu mardi le compte du conspirationniste. Si ces messages sont toujours consultables par les internautes, Alex Jones ne pourra pas en publier de nouveaux pendant une semaine.

Jack Dorsey s'est cependant défendu de toute discrimination sur la base d'opinions politiques au cours d'une interview sur CNN dont des extraits ont été diffusés samedi. « Nous ne considérons pas les contenus sur la base des opinions politiques ou des idéologies. Nous considérons les comportements ».

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L'hébergeur de sites Web Wordpress a de son côté changé ses règles cette semaine, afin de supprimer les contenus conspirationnistes liés à la tuerie de Sandy Hook.

Alex Jones en avait appelé cette semaine à Donald Trump, souligne le « Wall Street Journal », appelant le président américain à « s'exprimer avant les élections de mi-mandat et à faire de la censure une question centrale ».

Sophie Amsili

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