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EELV engage l'offensive judiciaire contre le glyphosate

Le parti écologiste dépose ce lundi un recours pour faire interdire la vente en France des herbicides à base de glyphosate.

Le « Roundup », la marque de déserherbant emblématique de Monsanto à base de glyphosate, est de plus en plus sur la sellette.
Le « Roundup », la marque de déserherbant emblématique de Monsanto à base de glyphosate, est de plus en plus sur la sellette. (AFP)

Par Joël Cossardeaux

Publié le 19 août 2018 à 18:23

Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) sonne la charge contre le glyphosate. Le parti écologiste doit déposer ce lundi un recours judiciaire en référé visant à faire interdire en France les herbicides contenant du glyphosate produit par Monsanto, le groupe américain passé récemment dans l'escarcelle de l'allemand Bayer, géant de la chimie.

« EELV entend contester en urgence en justice la légalité des autorisations de mise sur le marché » de ces produits, dont le célèbre désherbant Roundup, ont fait savoir en fin de semaine dernière ses deux porte-paroles. La sévère déconvenue judiciaire récemment subie par l'entreprise californienne aux Etats-Unis a donné des ailes à EELV pour qui l'interdiction du glyphosate constitue l'un des plus anciens chevaux de bataille.

Début août, un jury californien a en effet considéré que le Roundup était à l'origine de la maladie d'un agent d'entretien de 46 ans souffrant d'un cancer en phase terminale, et a condamné Monsanto à lui verser 289 millions de dollars (253 millions d'euros).

Du grain à moudre

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Ce jugement donne du grain à moudre au parti écologiste. « Cette décision se fonde sur des documents internes du groupe, qui depuis 1983 est au courant que ses produits sont cancérigènes. Or l'Anses [l'agence de sécurité sanitaire] se fonde sur les documents du groupe. Cette décision californienne constitue donc un fait nouveau qui selon nous justifie que la justice soit saisie », fait valoir Julien Bayou, porte-parole d'EELV.

L'initiative de son parti sonne comme une réponse à l'appel de Nicolas Hulot, partisan de sortir la France du glyphosate, envers et contre le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, Stéphane Travert. Le ministre de la Transition écologique et solidaire, après la défaite judiciaire de Monsanto, avait en effet évoqué le « début d'une guerre » contre les pesticides. Une guerre dont le front se mesure au nombre de plaintes déposées contre cet herbicide : plus de 5.000 rien qu'aux Etats-Unis !

La semaine dernière, le « conflit » a fait vaciller le cours de l'action Bayer, la maison-mère. Monsanto n'abandonne pas pour autant ses positions, celui-ci ayant l'intention de faire appel du jugement rendu par le jury californien.

Joël Cossardeaux

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