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Alain Finkielkraut : « Plus on insulte Zemmour, plus il monte dans les sondages »

Invité ce dimanche du Grand Rendez-vous, l'émission politique d'Europe 1, CNews et « Les Echos », le philosophe et essayiste estime que le climat malsain de la campagne présidentielle profite au polémiste d'extrême droite.

Le philosophe et essayiste Alain Finkielkraut était l'invité dimanche du Grand Rendez-vous d'Europe 1.
Le philosophe et essayiste Alain Finkielkraut était l'invité dimanche du Grand Rendez-vous d'Europe 1. (Lucille Pellerin)

Par Chantal Houzelle

Publié le 24 oct. 2021 à 16:43Mis à jour le 24 oct. 2021 à 17:04

Aux yeux du philosophe Alain Finkielkraut, le climat actuel de la campagne présidentielle de 2022 « est malsain, les invectives et les anathèmes volent du fait de la personnalité et du succès imprévu d'Eric Zemmour . Invité ce dimanche du Grand Rendez-vous, l'émission politique d'Europe 1 en partenariat avec CNews et « Les Echos », l'essayiste estime que le polémiste d'extrême droite est « l'objet d'une vindicte obsessionnelle, c'est contre-productif ».

Selon lui, ce climat délétère ne fait que renforcer son image dans l'opinion publique : « Plus on l'insulte, plus il monte dans les sondages ». Alors qu'il ne s'est pas encore déclaré officiellement candidat, Eric Zemmour est au coude-à-coude dans les sondages avec Marine le Pen pour se disputer l'accès au second tour de la présidentielle de 2022 face à Emmanuel Macron.

« Sa France n'est pas la mienne »

Si l'essayiste se dit en désaccord avec le polémiste : « J'ai le sentiment que sa France n'est pas la mienne », il lui reconnaît néanmoins « le mérite de mettre la question de la France que nous voulons au coeur du débat de l'élection présidentielle ». Il a aussi « le mérite de l'expression, de mettre des mots » sur l'angoisse existentielle d'un nombre grandissant de Français qui se demandent si leur droit à la continuité historique va enfin être respecté ou encore être bafoué. « La France veut pouvoir changer tout en restant la France. On peut s'y attacher aussi fortement par le coeur et l'esprit que par les racines », estime le philosophe. « Ce qui me désole, c'est qu'Eric Zemmour incarne le retour du réalisme maurrassien ».

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« Je ne voterai pas pour Anne Hidalgo »

Il ajoute qu'il y a aussi une sorte de tension entre la morale de conviction et la morale de responsabilité qui veut qu'on se soucie avant tout des conséquences et qui devrait être celle des politiques. A six mois du premier tour de la présidentielle 2022, Alain Finkielkraut n'a pas fait son choix : « A gauche, c'est la surenchère, seul Fabien Roussel se démarque pour le Parti communiste ».

En revanche, il a écarté d'entrée de jeu certains candidats : « Je ne voterai pas pour Anne Hidalgo qui a transformé Paris en Beyrouth en termes de chantiers et de travaux, je ne veux pas qu'elle le fasse sur toute la France ». Il élimine aussi Y annick Jadot, qui a gagné in extremis la primaire des Verts , car il ne partage pas sa vision de l'écologie. « C'est aussi la préservation de la beauté du monde », ce qui exclut notamment aux yeux d'Alain Finkielkraut les parcs d'éoliennes défendus par le candidat écologiste à l'élection présidentielle.

Chantal Houzelle (@HouzelleChantal)

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