Alstom-Siemens : l'Etat visé par une plainte pénale
Les services de l'Etat sont visés par une plainte d'Anticor pour avoir fait preuve de 'négligence' en renonçant au bénéfice d'au moins 350 millions d'euros au moment de la prise de contrôle d'Alstom par l'Allemand Siemens.
Par Les Echos
Selon l'association Anticor, les services de l'Etat sont visés par une plainte pour avoir fait preuve de 'négligence' en renonçant au bénéfice d'au moins 350 millions d'euros au moment de la prise de contrôle d'Alstom par l'Allemand Siemens.
Comme l'a révélé Le Canard enchaîné, l'association anticorruption a transmis ce mardi au parquet national financier une plainte du chef de « négligence par personne dépositaire de l'autorité publique », a indiqué le président d'Anticor, Jean-Christophe Picard.
« Privé d'une bonne affaire »
Dans cette plainte, l'association reproche au gouvernement actuel d'avoir renoncé à son droit d'acheter 20 % d'actions Alstom, détenues par le groupe de construction Bouygues, au moment du mariage entre le groupe ferroviaire Alstom et le conglomérat allemand.
« En renonçant à un accord qu'il avait lui-même conclu à son avantage, l'Etat s'est privé d'une bonne affaire en perdant un gain minimum à court terme de 350 millions d'euros » en dividendes, a déclaré le président d'Anticor. Avec une conséquence évidente selon lui : « Aujourd'hui, c'est Bouygues qui va faire une plus-value ».
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Au moment de l'annonce du rachat des activités ferroviaires d'Alstom par Siemens en septembre, l'Etat, sans attendre cette échéance, avait confirmé qu'il n'avait pas l'intention d'acheter les actions pour de bon. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'en était justifié en expliquant que la sortie de l'Etat français était une condition sine qua non pour que Siemens accepte le rapprochement.
Cette décision avait suscité de vives critiques, à commencer par celles de l'ancien locataire de Bercy Arnaud Montebourg, qui avait brandi le risque de poursuites pénales à l'encontre de Bruno Le Maire.
Source AFP