Jean-Jacques Beineix, le réalisateur de Diva et 37,2° le matin est mort

Crédit : BENAROCH/SIPA

Le réalisateur Jean-Jacques Beineix qui s’est fait connaître du public grâce aux films Diva (1981) et 37°2 le matin (1986) est décédé à son domicile parisien des suites d’une leucémie à l’âge de 75 ans. Jean-Jacques Beineix aura marqué le cinéma français de la fin du XXe siècle même s’il ne tourna que 6 longs-métrages.

Son 1er film Diva obtint 4 César

Né à Paris le 8 octobre 1946, Jean-Jacques Beinex entame des études de médecine avant de préparer la prestigieuse école de cinéma Idhec (devenue Femis) qu’il rate de peu. Ses premiers projets l’amènent à la publicité. Il réalisa notamment le spot anti-Sida multi-diffusé « Il ne passera pas par moi ». Après avoir fait ses armes en tant qu’assistant réalisateur de Jacques Becker puis auprès de Claude Berri et de Claude Zidi, Jean-Jaques Beineix se lance en solo au début des années 80. Il utilise les recettes qui feront sa renommée : photographie soignée, couleurs vives et accrocheuses, réalisme poétique, mais qui lui attirent des critiques réprouvant son « esthétique publicitaire ».

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Nommé à neuf reprises aux César, 37°2 le matin, sorti en 1986 fut nommé à l’Oscar du meilleur film étranger et révéla Béatrice Dalle, qui incarnait le personnage de Betty. Après son plus grand succès s’ensuivront plusieurs films, tous des échecs, dont Roselyne et les lions. En 2001, après neuf ans d’absence, il revient avec Mortel Transfert, un échec critique et commercial complet. Il déclare, d’ailleurs, que ce film l’a endetté fortement.

 

Le héros de Diva envoûté  par la voix de la soprano Wilhelmenia Wiggins Fernandez

Le premier film de Jean-Jacques Beineix qui marqua le grand public (2 millions d’entrées et 4 César) et suscita l’intérêt de la critique fut Diva, véritable hommage à l’opéra. L’histoire met en scène un jeune postier fasciné par une diva qu’il enregistre à son insu et à laquelle il vole une robe lors d’un concert au Théâtre des Bouffes-du-Nord. S’ensuit une intrigue sentimentalo-policière tortueuse qui s’achève sur la scène du Théâtre du Châtelet.

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C’est la soprano américaine par Wilhelmenia Wiggins Fernandez accompagnée par l’orchestre symphonique de Londres dirigé par Vladimir Cosma, compositeur des autres musiques de la bande musicale du film, qui a enregistré le morceauqui envoute le héros. Cet aria, Ebben? Ne andrò lontana, est tiré de l’opéra La Wally, composé par Alfredo Catalani en 1892 et a été chanté par les plus grandes cantatrices telles que Maria Callas, Montserrat Caballe, Renée Fleming, Angela Gheorghiu ou encore Anna Netrebko. Ses obsèques seront célébrées jeudi 20 janvier à 10h30 en l’église Saint-Roch, la paroisse parisienne des artistes, siège de l’Aumônerie des artistes du spectacle.

Philippe Gault (avec AFP)

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