Musique classique : 5 morceaux qui vont changer votre vie !

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Les bienfaits de la musique classique sont désormais vantés partout, dans les magazines « santé » comme dans les livres d’éducation, sans oublier les podcasts. Voici 5 morceaux qui vont révolutionner votre vie. Rien que ça !

Avec Guillaume Tell de Rossini, transformez vos pensées négatives en une joie communicative

Même si tout l’opéra Guillaume Tell mérite d’être écouté, c’est sur l’Ouverture de Rossini sur laquelle on vous conseille de vous focaliser en cas de pensées noires récurrentes. Certes, ce n’est pas le solo initial de violoncelle qui va vous changer les idées, ni la tempête orchestrale et l’accalmie bucolique qui suivent. Pour les impatients, allez donc directement à 8’ (peu ou prou, selon les interprétations). Là, c’est le feu d’artifice. Cette joyeuse charge militaire mettra en fuite vos ruminations, et vous l’aurez dans la tête facilement toute la journée… voire toute la semaine. Victoire !

Claudio Abbado et l’Orchestre Philharmonique de Berlin dans la fin de l’Ouverture de Guillaume Tell de Rossini (Berlin Waldbühne, 1996).

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Pour ranger définitivement vos clichés sur la musique classique : Une nuit sur le mont Chauve de Moussorgsky

Quand on vous dit « musique classique », vous entendez aussitôt dans votre tête les rengaines des 4 Saisons de Vivaldi, du Prélude de la 1ère Suite pour violoncelle de Bach ou de la Petite Musique de Nuit de Mozart. Ces mélodies, usées jusqu’à la corde par les standards d’attente téléphonique et les publicités à la télé, ne vous ont pas fait aimer le classique. On vous comprend ! Dans un tel contexte, elles peuvent vite taper sur les nerfs – surtout quand elles sont mal jouées. Alors pour (re)découvrir le classique autrement, on vous suggère Une nuit sur le mont Chauve. Le cinéma n’existait pas encore à l’époque de Moussorgsky et pourtant, on se croirait dans un film. Tous les instruments de l’orchestre s’allient pour créer une atmosphère inquiétante, très visuelle. On s’attend à voir entrer Dark Vador. Pas étonnant que Disney ait choisi cette musique pour son dessin animé Fantasia. On y voit spectres et diablotins accourir à l’appel d’une gigantesque chauve-souris maléfique, au sommet d’un pic rocheux, pour une danse macabre aux allures de sabbat. Frisson garanti !

L’adaptation d’Une nuit sur le mont Chauve par Disney pour Fantasia

 

Evacuez votre colère grâce à un air de fureur baroque (au lieu de vous défouler sur les autres)

Les embouteillages, la baby-sitter qui annule au dernier moment, la batterie du téléphone qu’on a oublié de recharger… Nous avons tous de bons motifs d’être énervés au quotidien. En général on essaye de prendre sur soi, jusqu’au moment où on éclate. Or c’est rarement sur les responsables qu’on s’énerve. Alors avez-vous essayé la catharsis musicale ? Le principe est simple : choisissez une musique chargée en animosité, et écoutez-là en boucle. La musique va canaliser votre colère et vous permettre de l’évacuer. On vous conseille par exemple l’air « Andero, volero, gridero » de l’opéra Orlando finto pazzo (Roland le faux fou) de Vivaldi. Que vous parliez ou non italien, peu importe. Sachez seulement que le personnage se sent trahi, réclame vengeance, et compte se battre jusqu’à satisfaction. Rythme guerrier, vocalises de la chanteuse, et agitation des cordes : on a là tout l’attirail musical des airs de fureurs baroques. Choisissez de préférence une chanteuse très impliquée dans le rôle, comme Cecilia Bartoli. L’effet n’en sera que plus efficace. Et ça vous évitera de vous passer les nerfs sur vos collègues de bureau, ou sur vos enfants.

L’air « Andero, volero, gridero » de l’opéra Orlando finto pazzo de Vivaldi par Cecilia Bartoli

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Regarder la Tétralogie de Wagner en entier : votre nouveau défi à relever

Vous avez vu tous les épisodes de Game of Thrones. Récemment, vous avez enchaîné (à nouveau) les 7 tomes de Harry Potter. Vous aimé les univers de fantasy, surtout quand ça dure longtemps. Avec la Tétralogie de Wagner, vous allez êtes servis. Ses 15 heures de musique la placent dans le top 3 des œuvres les plus longues de la musique classique – avec les 29 heures de Licht de Stockhausen, qui justement voulait dépasser Wagner, et les performances expérimentales de John Cage qui a suggéré aux pianistes de se relayer sur le clavier pendant 24 heures non stop.

 

Siegfried et Mime, devant la grotte du dragon, dans L’Anneau du Nibelung de Wagner (TH. Piyis 1876)

La Tétralogie s’appelle de son vrai nom Das Ring des Nibelungen (L’Anneau du Nibelung). C’est un feuilleton en 4 opéras, qui raconte les luttes de pouvoir de dieux, géants, nains et humains, sur fond de malédiction d’un anneau magique. Si vous avez vu/lu Le Seigneur des anneaux, ça doit vous rappeler quelque chose. Tolkien s’est inspiré des mêmes légendes que Wagner. L’histoire du Ring, pleine de rebondissements, met en scène une vaste galerie de personnages hauts en couleur. L’action s’étale sur plusieurs années et se déplace dans différents lieux. Pour que l’auditeur ne perde pas le fil, Wagner a recourt aux leitmotivs. Ces courtes mélodies sont chacune associées à un élément-clé (personnage, objet, sentiment…) et sont citées régulièrement aussi bien par les chanteurs que par l’orchestre. Cette technique musicale a largement été réutilisée depuis par vos séries préférées. Alors sortez le popcorn, installez-vous confortablement dans votre canapé, et lancez-vous. Et si votre mère (ou votre conjoint) vous reproche de passer trop de temps devant l’écran, vous pourrez lui répliquez que vous admirez une oeuvre d’art. Ce qui est vrai aussi.

 

Faites disparaître votre peur de la mort, avec « In Paradisum » du Requiem de Fauré

Beaucoup d’entre nous ont peur de la mort. Penser que nous allons un jour cesser de bouger et de ressentir, que nous ne verrons plus ceux que nous aimons, est vertigineux. Certains, avec imagination et une pointe d’humour noir, conjurent leur angoisse en se représentant leur squelette découvert par des archéologues dans une dizaine de siècles, leur donnant une deuxième vie… dans un musée. D’autres se réfugient dans une religion. Nous, on vous recommande « In Paradisum » de Fauré. Dernière partie de son Requiem, cette pièce fait entendre un chœur angélique, qui semble nous inviter à le rejoindre. En écoutant cette musique si lumineuse et sereine, on se dit que la mort n’est peut-être pas si terrible, et qu’on veut bien entreprendre le voyage. Enfin, pas tout de suite quand même.

 

Sixtine de Gournay

 

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