Retraites : la première réforme post-clivages Contenu réservé aux abonnés
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Les députés Les Républicains sont plus à gauche que Macron, la CFDT voit en eux un canal pour des amendements, le travail est invoqué autant pour justifier que pour rejeter le projet. Qui sait lire la réforme des retraites ?
Par Cécile Cornudet
Méthode éprouvée quand un pouvoir est en difficulté : il force le trait et tente de conforter ses appuis, en l'occurrence la droite, indispensable pour faire passer la réforme des retraites. Gérald Darmanin, dans « Le Parisien », défend le travail face à un « gauchisme paresse et bobo ». Les « gentils contre les méchants », dit-il souvent. Dans le « JDD » concurrent, Bruno Le Maire sonne la fin du « quoi qu'il en coûte » censée, elle aussi, parler aux électeurs et parlementaires Républicains. Mais est-ce si sûr que cela ?
Non, et c'est toute la difficulté. Le ministre de l'Intérieur suit la recette sarkozyste et en appelle à la France active qui se lève tôt, à ceci près que c'est la même, disent les sondages, qui se montre le plus hostile à la réforme des retraites. La même qu'invoque également Laurent Berger, le patron de la CFDT, pour justifier son rejet « puissant » de la réforme. C'est au nom du travail, et de la « capacité collective à accepter les transformations du modèle productif, liées à la transition écologique », qu'il faut même condamner le texte, dit-il dans « Le Monde. »
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