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TechnipFMC et Total chutent en Bourse en même temps que les prix du pétrole retombent

Le baril de Brent, hier à plus de 80 dollars, est aujourd'hui en baisse de 1%, les craintes sur l’approvisionnement de l’Iran et du Venezuela étant maintenant perçues comme allant peser sur le prix. Nouvelle grille de lecture avant la réunion de l’Opep du mois prochain.

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TechnipFMC et Total chutent en Bourse en même temps que les prix du pétrole retombent | Crédits photo : Christopher Halloran / Shutterstock.com (Christopher Halloran / Shutterstock.com)
Publié le 23 mai 2018 à 15:54

Trump qui fait encore des siennes. Un ralentissement économique en zone euro finalement peut-être pas si temporaire. Et, pour ne rien arranger aux affaires de la Bourse, les prix du pétrole qui retombent de leur pic de trois ans et demi. Avec un baril de Brent qui vaut aujourd’hui moins de 79 dollars contre plus de 80 hier (80,49 au plus haut), les actions des valeurs pétrolières s’affichent comme celles qui, ce mercredi, se gamellent le plus en Europe (-3% pratiquement pour l’indice Stoxx du métier). A Paris, l’ingénieur pétrolier TechnipFMC chute de 5%, ce qui ne lui était plus arrivé depuis un an, et Total, l’un des poids lourds de la cote, abandonne plus de 3%. Si bien que le Cac 40, en repli de 1,5%, enregistre sa plus forte baisse depuis deux mois.

En même temps, Total reste l’une des meilleures performances du Cac 40 depuis le début de l’année (+14% environ) après avoir gagné plus de 13% en avril en réaction à l’optimisme du pétrolier quant à son objectif de production (qui pourrait être dépassé cette année) et à l’envolée des cours du pétrole. +20% depuis le début de l’année pour le Brent de la mer du Nord, +6% en mai, +7% en avril. Ce mois-là, on spéculait sur la sortie des Etats-Unis de Trump de l’accord sur le nucléaire iranien et le rétablissement des sanctions américaines à l’encontre de ce pays producteur, membre de l’Opep. Spéculations qui se sont avérées payantes puisque le président de la première puissance mondiale a effectivement pris la décision de sortir de l’accord début mai.

Rumeurs autour de la réunion de l'Opep

Une semaine après, le 17 mai, au lendemain de l’annonce par le Département de l’énergie d’une diminution des stocks de pétrole aux Etats-Unis, le baril de Brent repassait au-dessus du seuil des 80 dollars pour la premières fois depuis novembre 2014 quand bien même l’Agence internationale de l’énergie (AEI) venait d’avertir sur le ralentissement à attendre de la demande mondiale, freinée par l’envolée des prix du baril. Et peu importe aussi si plusieurs membres de l’Opep, dont l’Arabie saoudite, le Koweït et les Emirats arabes unis, avaient indiqué qu’ils avaient la capacité de produire davantage pour compenser le resserrement de l’offre iranienne que les investisseurs anticipent. Pour le moment, pas d’embargo de la part de l’Europe ou de l’Asie, les acheteurs du pétrole d’Iran, mais quid de l’avenir quand on sait que les échanges sont réalisés en dollars et que les Etats-Unis font la chasse à qui utilisera leur monnaie d’une façon qui ne leur conviennent pas ?

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Les Etats-Unis menacent également le Venezuela, également un pays producteur, de nouvelles sanctions après la victoire contestée du « dictateur » Nicolas Maduro à l’élection présidentielle. La perspective de voir l’offre mondiale de pétrole être encore un peu plus réduite a envoyé hier le pétrole à de nouveaux plus hauts de trois ans et demi. Mais aujourd’hui, c’est cette même crainte sur l’approvisionnement qui fait refluer les cours du brut. Selon Reuters qui cite des sources proches du cartel, l’Opep, qui avait décidé de contenir sa production pour soutenir les prix, pourrait décider lors de sa prochaine réunion, en juin, d’augmenter leur production.

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