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Paris clôture

Le Cac 40 au plus-haut depuis huit mois malgré un premier jour de décembre frileux

La Bourse de Paris a débuté le mois de décembre sur la pointe des pieds, n’en saluant pas moins la perspective d’une baisse du rythme de hausse des taux directeurs aux Etats-Unis.

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Publié le 1 déc. 2022 à 17:44Mis à jour le 1 déc. 2022 à 17:49

La faible variation du Cac 40 ce jeudi ne le laisse guère deviner, mais, cumulée avec celles des journées précédentes, elle devient évidente : l’indice parisien évolue à son plus haut niveau depuis huit mois. Depuis le 29 mars, très exactement. En ce 1er jour de décembre, il s’est adjugé 0,23%, à 6.753,97 points, dans un volume de transactions de 3,44 milliards d’euros. Les valeurs de la « tech », comme Dassault Systèmes, Capgemini et STMicroelectronics ont été recherchées.

A moitié plein

Du discours de Jerome Powell, devant le think tank Brookings Institution mercredi, le marché a retenu le côté positif. Le patron de la Réserve fédérale américaine (Fed) a adopté un ton moins agressif sur l’inflation, notant que les tensions sur les chaînes d’approvisionnement deviennent moins fortes. Si la lutte contre l’inflation est loin d’être finie, « le moment pour modérer le rythme des hausses des taux pourrait arriver dès la réunion de décembre », a-t-il déclaré. « Le marché est d’avis que l’inflation relève désormais de l’Histoire, que la Fed va infléchir sa politique très bientôt et que l’ampleur des hausses des taux va diminuer à compter de décembre », commente Didier Rabattu, directeur de la gestion actions chez Lombard Odier Investment Management. Selon l’outil du CME basé sur les contrats futures sur Fed funds, la probabilité d’un relèvement de 50 points de base des taux directeurs, dans une fourchette de 4,25% à 4,5 %, lors de la prochaine réunion du mois de décembre est désormais de 79,4%, contre 75,8% il y a une semaine.

Le marché a passé sous silence le côté moins positif de l’intervention de Jerome Powell, à savoir que l’on ne connaît toujours pas le niveau final des taux d’intérêt et ne sait pas combien de temps la Fed maintiendra sa politique monétaire restrictive. Comme en écho au discours « dovish », l’indice « core » PCE des dépenses de consommation personnelle, publié jeudi après-midi, est ressorti en hausse de 5% en octobre sur un an, contre 5,2% en septembre. Très surveillé aussi, l’indice ISM manufacturier est passé de 50,2 à 49 entre octobre et novembre, soit le niveau le plus bas depuis les premiers stades de la pandémie. « Il est à un niveau compatible avec une stagnation de la croissance économique générale », estime Paul Ashworth, économiste en chef Amérique du nord chez Capital Economics, ajoutant que ce repli est lié aux composantes des nouvelles commandes et de l'emploi.

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Pékin desserre l’étau

En Chine, bonne nouvelle, les restrictions sanitaires s’allègent à Canton et Chongqing, deux grandes métropoles du pays. La vice-Premier ministre, Sun Chunlan, a déclaré que « le variant Omicron devient moins pathogène » et que « plus de personnes se font vacciner ».

Parmi les autres valeurs, Atos a pris 3,39%. La société de conseil en transformation numérique a signé un partenariat stratégique avec AWS dans le cloud.

Enfin, TotalEnergies a cédé 1,72%. Selon l’agence de presse financière Bloomberg, les délégués de l’Opep+ pourraient opter pour un maintien des quotas actuels de production lors de la réunion, via visioconférence, le dimanche 4 décembre.

C.P.

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