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Décryptage

Automobile, Renault. Passage de régime

Renault se fond dans la masse des confirmations d'objectifs annuels. En attendant la « Renaulution » de Luca de Meo, l'ex-Régie reste une « Daciacratie ». La marque « low cost » a pesé un quart des volumes de ventes de véhicules particuliers au troisième trimestre.

Double (Renault)
Double (Renault)

Par Les Echos

Publié le 24 oct. 2021 à 15:26Mis à jour le 24 oct. 2021 à 15:34

A défaut d'être inspirant, suffit-il d'être rassurant ? Pendant que Tesla a rugi, vendredi, son deuxième record d'affilé à Wall Street, Renault, l'avant-dernière valeur du CAC 40, s'est satisfaite d'un sous-régime par rapport à l'indice parisien (-0,1 % en relatif). Le véhicule d'Elon Musk s'est offert le plaisir de doubler, momentanément, Facebook à la cinquième place des capitalisations boursières américaines. Celui de Luca de Meo, lui, a évité de trop paraître à la remorque de l'automobile européenne.

La confirmation d'une marge opérationnelle autour de 2,8 % en 2021, malgré l'aggravation de la pénurie des puces parasitant sa production, est néanmoins un réel soulagement pour les investisseurs qui hésitent depuis mi-juillet à attribuer une valeur intrinsèque positive à Renault hors leurs participations croisées avec Nissan.

Se fondre dans la masse n'est certes pas vraiment l'objectif de la « Renaulution » de l'ancien patron de Seat. Le succès du lancement d'Arkana, sur le marché des berlines familiales, en fait distinguer des prémices trop lointaines pour se traduire dans le cours de Bourse.

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En attendant le grand soir, la marque au losange reste une « Daciacratie ». La marque low cost passe même la barre du quart des voitures particulières vendues de juillet à septembre. Nissan ne peut jouer son rôle habituel de tracteur de la valeur de Renault. Le changement de régime attendra.

L'effet papillon des puces

L'aggravation de la pénurie de semi-conducteurs, en raison d'un confinement de cinq semaines cet été en Malaisie, devrait amputer la production de Renault de 500.000 véhicules cette année, soit 17 % du niveau de 2020, au lieu des 220.000 unités perdues (soit moins de 8 %), prévues jusqu'ici. Au prix de vente unitaire moyen du groupe en 2019 (soit 14.673 euros, passagers et utilitaires confondus), le chiffre d'affaires manquant s'élèverait à 7,34 milliards d'euros. Soit pratiquement l'équivalent de celui de SEB.

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