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Les Bourses mondiales s'enfoncent dans le rouge

Après le bain de sang de lundi, les Places boursières mondiales ont encore creusé leurs pertes. Alors que les foyers d'infection se multiplient, les investisseurs s'inquiètent des conséquences des ruptures de chaînes d'approvisionnement sur la croissance mondiale.

A Paris, le CAC 40 a lâché 1,94 %, à 5.679,68 points, un plus bas en clôture depuis le 23 octobre
A Paris, le CAC 40 a lâché 1,94 %, à 5.679,68 points, un plus bas en clôture depuis le 23 octobre (ERIC PIERMONT/AFP)

Par Sophie Rolland

Publié le 25 févr. 2020 à 08:50Mis à jour le 26 févr. 2020 à 14:25

Après un lundi noir qui a vu les indices européens reculer de quelque 4 %, les Places boursières ont été incapables de rebondir. Cette fois, les traditionnels « rachats sur repli » qui leur avaient permis de poursuivre leur ascension tout au long de l'année dernière, n'ont pas eu lieu. A Paris, le CAC 40 a lâché 1,94 %, à 5.679,68 points, un plus bas en clôture depuis le 23 octobre, ce qui porte la correction depuis le début de la semaine à près de 6 %.

Ailleurs en Europe, le DAX allemand perd encore 1,88 %, le MIB italien 1,44 % et le FTSE londonien 1,94 %. La Bourse de Madrid, particulièrement affectée, chute de 2,45 %.

« La chute de lundi a clairement cassé la dynamique précédente et il faudra du temps pour que la confiance revienne », commentent Zeliha Genc et Tangi Le Liboux chez Aurel BGC. Avec la multiplication du nombre de foyers hors de Chine, l'épidémie paraît de plus en plus difficile à contrôler. « La propagation de l'épidémie en dehors de Chine ouvre potentiellement une séquence de plusieurs semaines pendant laquelle les marchés vont naviguer à vue, au gré des bilans épidémiques. »

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Le monde n'est « tout simplement pas prêt » à faire face à l'épidémie du nouveau coronavirus, a déclaré l'expert qui dirige la mission conjointe OMS/Chine, alors que les foyers d'infection se multiplient.

La Banque de France s'apprête à réduire « légèrement » sa prévision de croissance française pour 2020, qu'elle attendait jusqu'ici à 1,1 %, à cause des conséquences de l'épidémie liée au nouveau coronavirus, a indiqué son gouverneur, François Villeroy de Galhau.

Panique sur les places mondiales

Les marchés n'ont pas été aussi stressés depuis décembre 2018. Signe de cette panique, le VIX - l'indice de volatilité de référence du marché américain est souvent considéré comme « l'indice de la peur » - se hissait au-dessus de 26 points à la clôture des Bourses européennes.

A Wall Street, le Dow Jones, qui avait perdu plus de 1.000 points lundi était en baisse de plus de 1 %, tout comme le S & P 500. En 2019, le S & P 500 avait connu cinq séances avec des baisses supérieures à 2 %. Elles avaient toutes été suivies par un rebond, d'en moyenne 1,4 % le lendemain et de 2,9 % les cinq jours suivants.

« Les investisseurs intègrent le risque que l'épidémie de Covid-19 provoque un effondrement de l'économie mondiale, alors que jusque-là ils jugeaient qu'elle n'aurait qu'un effet transitoire », commentent les analystes de Nomura. Les indicateurs calculés pour évaluer le sentiment des marchés actions témoignent ainsi d'une « détérioration inhabituelle ».

Il reste à voir comment et quand l'expansion de l'épidémie se traduira dans les statistiques économiques. En attendant, « l'indice Ifo [climat des affaires en Allemagne, NDLR] a continué de progresser un petit peu alors qu'on était en droit de s'attendre à une forte baisse, l'industrie allemande étant très dépendante de la chaîne de production internationale », remarque Stéphane Déo chez LBPAM. Pour lui, « cette résilience est à la fois surprenante et de bon augure. » De même aux Etats-Unis : « l'enquête de la Fed de Dallas [indice manufacturier, NDLR] a progressé hier à un niveau meilleur qu'attendu. Elle suit l'enquête de la Fed de New-York qui était en hausse très nette et celle de Philadelphie qui était euphorique. »

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