L'Italie rassure les marchés financiers
La déclaration du ministre de l'Economie assurant qu'une sortie de l'euro n'était pas envisagée, a apaisé les investisseurs.
Par Les Echos
Les marchés sont restés sereins malgré le fiasco du G7. Ce lundi, les places européennes ont toutes progressé. Paris a gagné 0,43 %, Francfort 0,66 %, Madrid près de 1,5 %. Milan a même terminé en hausse de 3,42 %, après l'engagement du nouveau gouvernement à rester dans la zone euro.
« La position de ce gouvernement est claire et unanime. Il n'y a aucune discussion sur une quelconque proposition de quitter l'euro », a assuré en fin de semaine, le nouveau ministre de l'Economie, Giovanni Tria, dans la presse italienne. « Non seulement nous ne voulons pas une sortie de l'euro mais nous agirons de telle façon qu'il n'y ait aucune raison de venir à douter de notre présence dans la zone euro », a-t-il martelé.
Autre élément qui a rassuré les investisseurs : le Ministre a assuré que la poursuite de la baisse de l'endettement restait une priorité. Les réformes structurelles seront privilégiées par rapport aux stimulus budgétaires, a déclaré Giovanni Tria au « Corriere della Serra ».
Détente sur le taux
Le message a été entendu cinq sur cinq par les investisseurs. Le rendement italien à 10 ans s'est détendu de 27 points de base à 2,83 %. Le spread, c'est-à-dire l'écart avec l'Allemagne, s'est resserré de près de 31,5 points et passe sous les 235 points. Quant à la monnaie unique, elle s'est renforcée légèrement face au billet vert, passant au-dessus de la barre de 1,18 dollar pour un euro.
L'Italie a connu plusieurs séances agitées lors de la formation d'un gouvernement entre les deux partis populistes - Mouvement 5 Etoiles et la Ligue. Quand le président Mattarella avait refusé de nommer un euro-sceptique au ministère des Finances, la perspective de nouvelles élections et d'une campagne aux allures de référendum sur l'euro avait créé un vent de panique sur les marchés. Les partis populistes ont abandonné le scénario d'une sortie de la monnaie unique après que plusieurs sondages ont montré qu'une majorité d'Italiens (entre 60 % et 70 %) ne souhaitaient pas revenir à la lire italienne.