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Le télescope James Webb a atteint son poste d'observation final à 1,5 million de km de la Terre

Presque un mois après son lancement, le télescope spatial James Webb a atteint son orbite finale, à 1,5 million de km de la Terre. Ses premières images de l'univers sont attendues pour cet été.

Au pont de Lagrange 2, la Terre, le Soleil et la Lune se trouvent tous de l'autre côté du pare-soleil de James Webb, ce qui lui assure d'opérer dans l'obscurité.
Au pont de Lagrange 2, la Terre, le Soleil et la Lune se trouvent tous de l'autre côté du pare-soleil de James Webb, ce qui lui assure d'opérer dans l'obscurité. (Credits : Adriana Manrique Gutierrez, NASA Animator)

Par Les Echos

Publié le 24 janv. 2022 à 22:22Mis à jour le 25 janv. 2022 à 09:02

Une nouvelle étape franchie pour James Webb. Le télescope spatial a enfin atteint son orbite finale, à 1,5 million de km de la Terre, a confirmé la Nasa ce lundi. C'est depuis ce point qu'il pourra bientôt observer les premières galaxies de l'univers.

Il a activé ses propulseurs à environ 20 heures (heure française) afin d'atteindre le point de Lagrange 2 ou « L2 », idéal pour observer le cosmos. « Bienvenue à la maison, Webb ! », s'est exclamé le patron de l'agence spatiale américaine, Bill Nelson, dans un communiqué. « Nous avons fait un pas de plus vers la mise au jour des mystères de l'univers. Et j'ai hâte de voir les premières nouvelles images de l'univers par (le télescope) Webb cet été ! », a-t-il ajouté.

Une destination minutieusement choisie

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A cette orbite minutieusement choisie, la Terre, le Soleil et la Lune se trouveront tous de l'autre côté de son pare-soleil, ce qui lui assurera d'opérer dans l'obscurité et dans un très grand froid indispensables à l'étude des premiers rayonnements cosmiques via ses capteurs infrarouges.

C'est la troisième fois que le télescope actionne ainsi ses propulseurs depuis son lancement à bord d'une fusée Ariane 5, le 25 décembre. La grande impulsion fournie par la fusée avait en effet été sciemment minimisée pour éviter que l'instrument dépasse son objectif, sans véritable espoir de retour, et il devait encore, par petites poussées successives, s'y placer de lui-même.

Un projet à 10 milliards de dollars

Le télescope James Webb, dont le coût pour la Nasa est estimé à 10 milliards de dollars, est l'un des équipements scientifiques les plus chers jamais construits, comparable à son prédécesseur Hubble ou l'immense accélérateur de particules du CERN.

Mais tandis qu'Hubble était placé en orbite autour de la Terre, Webb gravitera dans la zone de l'espace baptisée point de Lagrange 2, où les forces d'attraction de la Terre et du Soleil sont contrebalancées par la force centrifuge du télescope, permettant une trajectoire stable avec une moindre utilisation de carburant. Le nouveau télescope ne sera pas exactement au point L2 mais oscillera autour de lui en « halo » à une distance similaire à celle de la Terre et de la Lune, selon un cycle de six mois.

Le positionnement de James Webb lui permettra également de rester en contact permanent avec la Terre via le Deep Space Network, un réseau de trois grandes antennes en Australie, Espagne et Californie.

Une opération très périlleuse

La Nasa avait réussi début janvier à déployer - opération très périlleuse - l'immense miroir du télescope qui lui permettra de recevoir des rayonnements émis par les premières étoiles et galaxies, formées il y a plus de 13,4 milliards d'années, moins de 400 millions d'années après le Big Bang.

James Webb, contrairement à Hubble, est équipé pour percevoir les signaux infrarouges, ce qui lui permettra de voir non seulement des objets plus anciens, mais aussi les nuages de poussière interstellaire qui absorbent la lumière des étoiles et les cachent au regard de Hubble. Il doit également faire un grand pas dans l'exploration des exoplanètes, en orbite autour d'autres étoiles que le Soleil. Il examinera leur atmosphère, en quête de conditions propices à l'apparition de la vie.

Prochaine étape : ses instruments scientifiques doivent encore refroidir avant d'être très précisément calibrés. Ses premières images devraient être transmises en juin ou juillet.

Les Echos

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