Le chef d’orchestre hongrois Ivan Fischer a présenté au début du mois le masque tout à fait étonnant qu’il a créé. Équipé de 2 appendices, en forme de main qui s’adaptent aux oreilles, il permettrait aux spectateurs d’améliorer leur perception auditive de la musique lors des concerts.
Ivan Fischer a créé des pavillons d’oreille en forme de main
Inspiré par la crise sanitaire qui impose le port du masque par les spectateurs dans les salles de concert, Ivan Fischer, réputé chef d’orchestre hongrois qui a fondé et dirige le Budapest Festival Orchestra (BFO) a eu l’idée de créer un masque de protection équipé de 2 appendices qui s’adaptent aux oreilles des porteurs et apporteraient une amélioration sensible du confort auditif lors des représentations, notamment lorsque les salles ne bénéficient pas de conditions acoustiques idéales.
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Ces « prothèses » auditives ont une forme de main car, selon les explications de cet ancien directeur musical de l’Opéra national de Lyon (de 2001 à 2003), grand spécialiste des œuvres de Béla Bartok, Zoltan Kodaly et Antonín Dvorak, « Lorsque nous nous mettons nos mains autour de nos oreilles, nous comprenons toujours plus facilement l’autre personne, et notre perception des sons et de la musique en particulier est beaucoup plus belle ».
Pour retrouver l’acoustique des églises
Le dispositif est testé par le BFO depuis sa réouverture début septembre (après 6 mois d’interruption). Les spectateurs se voient prêter le fameux masque et, selon plusieurs témoignages, relatés par les médias locaux, ceux qui l’ont essayé estiment que « Cela concentre davantage la musique ». Une spectatrice précise même « Je l’ai essayé, je l’ai enlevé puis remis en place et on sent clairement la différence « . Pour Ivan Fischer « Ces masques permettent de retrouver l’acoustique des églises, avec des nuances plus chaudes et des contours plus clairs et plus nets ». Pour ne pas gêner la vison des spectateurs, les appendices auriculaires sont transparents et le masque, qui existe en noir et en blanc pailleté, est vendu au prix de 30 euros.
Philippe Gault
