L'église de Sceaux, restaurée, rouvre ses portes
L'église du XIIIe siècle était en travaux depuis 2014 et fermée totalement depuis plus d'un an. Les travaux ont permis de consolider l'édifice et de découvrir des décors peints jusqu'alors cachés.
Cela faisait sept ans que les fidèles de la paroisse Saint-Jean-Baptiste, à Sceaux (Hauts-de-Seine), n'avaient pas pu assister à une messe dans leur église. L'édifice du XIIIe siècle était en travaux de restauration depuis fin 2014. Samedi 21 mai dernier, les portes de l'église se sont rouvertes et ses cloches ont à nouveau sonné lors d'une cérémonie de remise des clés symbolique au curé, le père Jean-Baptiste Alsac.
« Cela a a été un gros un chantier, mais il était nécessaire, l'église était en train de s'affaisser », explique le maire (UDI) de la ville, Philippe Laurent . Car l'édifice ne date pas d'hier : une première chapelle a été construite au début du XIIIe siècle. Elle a ensuite été agrandie au cours des siècles suivant. En 1926, elle a été inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques ; ce qui signifie qu'elle présente un intérêt remarquable à l'échelle régionale - non pas nationale, comme les sites classés -.
12 millions d'euros de travaux
Aujourd'hui elle est le plus vieil édifice de la commune, installée en plein centre-ville, entre le marché et le domaine départemental de Sceaux. Mais cela fait déjà plusieurs dizaines d'années qu'elle se dégrade. Des premiers travaux de consolidation on été commandés par la mairie au début des années 2000, mais ils n'ont pas suffi.
Cette fois-ci, 12 millions d'euros ont été investis, dont 60 % par la municipalité. Le reste a été financé par des subventions de l'Etat, la région, le département et la fondation du patrimoine. Sous la direction de Mélanie Maillard, la première phase de travaux a permis de réhabiliter et consolider le bas-côté nord et les premières travées du choeur.
Des décors peints sur les voûtes et les murs du choeur
La seconde phase a permis la reprise des maçonneries, la restauration du campanile, de la charpente, ainsi que de l'orgue, des autels anciens et de la nef avec leurs décors peints et leurs vitraux. Enfin, la dernière étape a permis de restaurer de la façade ainsi que l'ensemble des espaces intérieurs. Elle a entraîné une fermeture totale de l'église pour 13 mois, durant lesquels les paroissiens ont dû assister aux messes de l'église St Stanislas Blagis, dans la commune voisine de Fontenay-aux-Roses.
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Pas moins de vingt-six entreprises et ateliers spécialistes du patrimoine sont intervenus sur ce chantier : charpentiers, sculpteurs, tailleurs de pierre, maîtres verriers… Au-delà de la nécessité de solidifier le bâtiment, les travaux ont aussi permis de faire des découvertes : des décors peints sur les vo ûtes et les murs du choeur de l'église. Jusqu'alors cachés, ils ont été mis au jour et ont permis à l'édifice de retrouver des couleurs.
Adelaide Tenaglia