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Le rachat de Credit Suisse par UBS ne suffit pas à rassurer, les banques dans le collimateur

Le mouvement vendeur devrait se poursuivre à la Bourse de Paris, l’annonce du rachat de Credit Suisse par UBS n’ayant pas suffi à ramener la confiance sur les marchés. Le secteur bancaire est à nouveau sous pression.

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Par John Wiburg

Publié le 20 mars 2023 à 08:32

L’effet positif de l’annonce du rachat de Credit Suisse par UBS s’est vite estompé, reflétant les doutes grandissants des investisseurs sur la santé du système financier mondial. En hausse en début de séance en Asie, les contrats futures sur indices européens et américains sont désormais en baisse.

UBS a accepté de racheter Credit Suisse pour 3 milliards de francs suisses dans le cadre d’un sauvetage organisé par la Banque nationale Suisse (BNS), les autorités fédérales et le gendarme de la Bourse helvétique. Toutefois, cette dernière a indiqué que la valeur du portefeuille d’obligations à risque, dites Additional Tier 1, de Credit Suisse a été ramenée à zéro dans le cadre de l’accord avec UBS, ce qui représente une perte de 16 milliards de francs suisses pour les détenteurs de ces obligations. La BNS a par ailleurs annoncé qu’elle fournirait 100 milliards de francs suisses de liquidités à UBS.

Les banques centrales à la rescousse

De plus, la Fed, la Banque du Japon, la Banque centrale européenne, la Banque du Canada, la Banque d’Angleterre et la BNS ont annoncé une action coordonnée pour éviter une pénurie de liquidités en dollar, dans la mesure où même certaines banques non américaines ont des obligations libellées dans la devise américaine.

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Les banques centrales tentent de calmer le jeu, la BCE s’est notamment engagée à soutenir les banques de la zone euro en leurs accordant des prêts si nécessaire, ajoutant que le sauvetage de Credit Suisse par les autorités locales a été déterminante pour ramener le calme. Même son de cloche du coté de la Réserve fédérale américaine.

« Les prochaines heures de transactions nous permettront d’avoir une meilleure vision sur le fait de savoir si la crise est contenue », écrit Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote. « En théorie, il n’y a pas de raison que la crise liée à Credit Suisse se propage dans la mesure où ce qui a déclenché la dernière secousse pour Credit Suisse c’est une crise de confiance, qui ne concerne pas UBS, une banque étrangère à la tourmente, avec, en plus, d’amples liquidités et de garanties de la part de la BNS et du gouvernement », détaille-t-elle.

La semaine s’annonce donc particulièrement intense, d’autant que la Réserve fédérale américaine doit annoncer sa décision monétaire mercredi, soit un jour avant la Banque d’Angleterre et la Banque nationale suisse. La probabilité d’un resserrement de 25 points de base des taux directeurs de la Fed est désormais évaluée à 50,9%, selon les calculs de CME Group sur les contrats futures sur Fed funds, et celle d’un statu quo à 4,5%-4,75% à 49,1%, contre respectivement 65% et 35% la semaine dernière.

John Wiburg

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