Nikolaus Harnoncourt dirige l’Orchestre de chambre d’Europe dans un cycle mémorable des Symphonies de Franz Schubert donné en public au Festival Styriarte de Graz.
Nikolaus Harnoncourt entretient une relation fusionnelle avec l’Orchestre de chambre d’Europe
Moins de quatre ans après sa première incursion discographique schubertienne avec l’Orchestre symphonique de Vienne (Symphonie n° 4 « Tragique »/ Teldec), Nikolaus Harnoncourt (1929-2016) dirigeait l’intégralité du cycle à la tête de l’Orchestre de chambre d’Europe dans le cadre du Festival Styriarte de Graz, en Autriche, en juillet 1988. Une interprétation pleine de couleurs, de vitalité, de surprises aussi (en raison des partis pris souvent tranchés du chef), dont les mélomanes ont longtemps été privés avant que le label Ica Classics n’ait l’heureuse initiative de l’éditer au disque. On prend d’autant plus la mesure de la fusion entre Harnoncourt et ces jeunes musiciens venus des quatre coins d’Europe tant l’ancien violoncelliste du Symphonique de Vienne peut tout leur demander, aussi bien en termes de tempo (finals tendus), d’articulation (rusticité des scherzos) que d’éloquence narrative (suspens des introductions lentes).
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Appliquant à la musique du XIXe siècle la quête d’authenticité qui animait son considérable travail sur le répertoire baroque, Nikolaus Harnoncourt rend ici à Schubert ses coloris d’origine de manière sans doute plus urgente (concert oblige) et radicale que dans ces deux futures intégrales, l’une avec l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam en 1992 (Teldec), l’autre avec le Philharmonique de Berlin entre 2003 et 2006 (Berliner Philharmoniker Recordings). Un coffret à thésauriser précieusement.
Franz Schubert : Les Symphonies. Orchestre de chambre d’Europe, dir. Nikolaus Harnoncourt (Coffret 4 CD Ica Classics)
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