En Afghanistan, une fronde populaire pour maintenir les filles à l’école

Petros Giannakouris/AP/SIPA

En Afghanistan, les talibans découvrent les vertus de la concertation. L’affaire semblait pourtant réglée  : « non les filles ne pourront pas aller à l’école une fois passé le CM2 », sauf que rien ne s’est passé comme prévu.

La scolarisation des filles débloquerait les aides internationales

C’est un article stupéfiant du Wall Street Journal à lire en français dans L’Opinion ce mardi 5 juillet. Surprise, le Conseil religieux des talibans, ultraconservateur, se heurte à une bronca dans tout l’Afghanistan. Les habitants en ont marre de ce pouvoir confisqué par quelques uns, marre de cette centralisation qui cantonne les régions afghanes au simple rôle d’exécutantes. Beaucoup considèrent que l’école est capitale pour transmettre le savoir et les filles ont aussi un rôle à jouer, rapporte le Wall Street Journal.

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Parmi les contestataires, on retrouve des hommes politiques mis au placard, des combattants talibans qui attendent toujours un emploi et de l’argent pour service rendu. « Pourquoi ça coince toujours ? » se demande un haut cadre. Il faut dire que la scolarisation des filles débloquerait les aides internationales dans ce pays frappé par l’extrême pauvreté. Ce vent de fronde va-t-il renverser la vapeur en Afghanistan, s’interroge le Wall Street Journal. En tout cas pour éteindre les braises, les mollahs ont sorti l’arme universelle pour enterrer une décision : ils ont créé une commission.

Marc Bourreau

 

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