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Morning Meeting

L’inflation toujours au centre de l’attention en Bourse

La Bourse de Paris est attendue hésitante, dans un marché certes rassuré par le discours accommodant de Jerome Powell, mais qui reste gagné par les craintes inflationnistes. Les publications d’entreprises remontent en puissance.

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L’inflation toujours au centre de l’attention en Bourse | Crédits photo : Code2707 / Shutterstock.com (Code2707 / Shutterstock.com)

Par John Wiburg

Publié le 24 févr. 2021 à 08:33

La Bourse de Paris va tenter de prolonger son sursaut d’hier, les investisseurs s’attelant à faire la part des choses entre les risques inflationnistes et les anticipations de reprise économique alors que Jerome Powell a de nouveau assuré les marchés du soutien de la Fed.

La situation demeure néanmoins tendue sur les places asiatiques, le Nikkei 225 terminant sur un repli de 1,6% au lendemain d’un jour férié au Japon, tandis que le CSI 300 chinois reculait de 2,6% et que le Hang Seng perdait 2,9% à la suite de rumeurs évoquant un projet d’augmentation des droits de timbre sur les transactions. Le rendement de l’emprunt américain à 10 ans se détendait cependant quelque peu à 1,33% en Asie ce matin, à comparer à un plus haut de 1,3925% lundi matin.

A Wall Street, le Dow Jones et le S&P 500 sont parvenus à grappiller quelques fractions mardi, les cycliques ayant pris l’avantage sur les valeurs de croissance, au grand dam des technologiques, qui ont à nouveau fait plier le Nasdaq. Le président de la Fed s’est montré prudemment optimiste sur un retour graduel à la normale cette année en déclarant devant la Commission bancaire du Sénat que la hausse des rendements obligataires est le reflet d’un optimisme envers l’économie et non des craintes inflationnistes.

Powell tente de rassurer

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Dans le cadre de son discours semestriel de politique monétaire, le président de la Fed a insisté sur le ralentissement des infections au coronavirus en indiquant que la campagne de vaccination alimente « l’espoir d’un retour à des conditions plus normales dans le courant de l’année ». « Sa conclusion selon laquelle ‘l’économie est loin de nos objectifs d’emploi et d’inflation, et [que] cela prendra du temps avant que des progrès substantiels soient réalisés’ est une indication claire que même avec de nouvelles mesures massives de stimulus budgétaire cet année, la Fed ne ralentira pas le rythme de ses achats d’actifs avant l’année prochaine et que les taux d’intérêt ne seront pas relevés avant plusieurs années », décrypte Paul Ashworth de Capital Economics.

Quoi qu’il en soit, le marché ne peut pas s’empêcher de se demander si les pressions inflationnistes ne s’avèreront que « transitoires », pour utiliser l’adjectif favori de Jerome Powell, rappelle Quincy Krosby, stratégiste marché chez Prudential Financial, cité par Bloomberg. Les traders ont relevé leurs anticipations en matière de taux depuis le début de l’année et prévoient désormais une hausse d’un quart de point du taux des Fed funds à la mi-2023.

Le Brent recule avec la hausse des stocks

Sur le plan macroéconomique, le département américain du Commerce dévoilera à 16 heures la statistique des ventes de logements neufs de janvier. Jerome Powell s’adressera à la Commission des affaires financières de la Chambre des représentants, toujours dans le cadre de son discours semestriel de politique monétaire. Rien de nouveau ne devrait donc ressortir de cette allocution.

Sur le font du pétrole, le baril de Brent de la mer du Nord cède 0,4% à 64,24 dollars. Selon les chiffres de l’association professionnelle American Petroleum Institute (API), les stocks de brut ont augmenté de 1,03 million de barils aux Etats-Unis la semaine dernière. Les exploitants américains ont restauré environ 80% de leur production dans certaines parties du Texas, récemment paralysé par une vague de froid qui a provoqué des coupures de courant.

Worldline vise un rebond, flux de trésorerie record pour Solvay

Worldline a annoncé tabler sur un rebond de sa croissance organique en 2021, après une année 2020 marquée par le rachat d'Ingenico et par l'impact de la fermeture de nombreux commerces en raison de la pandémie de coronavirus.

Solvay a relevé son objectif d'économies à horizon 2024 et annoncé prévoir de nouvelles cessions d'actifs, après avoir enregistré un flux de trésorerie disponible record en 2020 en dépit des perturbations causées par la crise sanitaire sur ses activités.

Accora fait état d'une perte nette de près de 2 milliards d'euros en 2020, le groupe hôtelier ayant souffert tout au long de l'année de fermetures imposées pour combattre la pandémie de coronavirus, mais a noté des signes « tangibles de reprise » en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique du Sud au quatrième trimestre.

bioMérieux s'attend à une croissance de ses ventes et à une stabilisation de son résultat opérationnel contributif en 2021, après que le spécialiste du diagnostic in vitro a enregistré une nette amélioration de ses résultats l'an passé du fait de sa capacité à participer à la lutte contre le coronavirus.

Fnac Darty a présenté sa nouvelle feuille de route à l'horizon 2025 après avoir affiché un chiffre d'affaires en hausse sur l'ensemble de l'année, soutenu par une croissance solide de ses ventes en ligne. Le groupe prévoit de réaliser, dans le cadre de son plan stratégique « Everyday », au moins 30% de son chiffre d'affaires sur le web d'ici 2025.

John Wiburg

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