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Retraites : Fabien Roussel exhorte les PME à « arrêter l'économie »

Lors du Grand Rendez-vous Europe 1 - CNews - « Les Echos », le leader communiste a accusé, dimanche, le gouvernement d'être responsable du « chaos social » et a déclaré espérer que la mobilisation de la rue augmente encore mardi.

Fabien Roussel, ce dimanche, sur le plateau du Grand Rendez-vous Europe 1 - CNews - « Les Echos » .
Fabien Roussel, ce dimanche, sur le plateau du Grand Rendez-vous Europe 1 - CNews - « Les Echos ». (Marie Etchegoyen/Capa Pictures pour Europe 1)

Par Pierre-Alain Furbury

Publié le 29 janv. 2023 à 14:04Mis à jour le 30 janv. 2023 à 10:26

La bataille de l'opinion fait rage. A l'approche de l'examen de la réforme des retraites en commission à l'Assemblée, lundi, et d'une deuxième journée de manifestations mardi, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a ciblé le « gauchisme paresse et bobo » qui voudrait « bordéliser le pays ». Le leader communiste, Fabien Roussel, s'est, lui, employé dimanche à renvoyer à l'exécutif la responsabilité du « chaos et de l'affrontement social ». Lors du Grand Rendez-vous Europe 1 - CNews - « Les Echos », il a accusé Elisabeth Borne, inflexible sur l'âge légal de départ à 64 ans, d'être « bornée » et le gouvernement de « fracturer la France » et d'« abîmer la démocratie ». « La colère est profonde […]. Tout le monde refuse cette réforme » qui « va gâcher deux ans de vie », a-t-il martelé.

Le député du Nord et secrétaire national d'un parti qu'il veut faire sortir de l'ombre de la France insoumise (une ligne stratégique que les adhérents communistes ont largement validé lors d'un vote ce week-end avant le prochain congrès) a botté en touche sur l'opportunité de rendre les grèves reconductibles, laissée aux mains des syndicats. L'essentiel, à ses yeux, est que la journée de mardi soit un succès. « Plus nous serons forts, puissants, déterminés, dans la diversité de nos opinions, plus on peut réussir à faire reculer le gouvernement », a-t-il prévenu, disant espérer « plus » que le million de manifestants de la première journée de mobilisation, le 19 janvier.

« Vieux jours heureux »

Il a donc appelé les Français à « montrer pendant une journée, tous, une détermination sans faille, pacifique ». Celui qui avait déjà prôné la fermeture des mairies a cette fois exhorté les « artisans, commerçants, PME […], pour qui la coupe est pleine, à fermer le rideau » et « à arrêter l'économie ». « Cette réforme est une goutte d'eau qui fait déborder le vase », a-t-il expliqué, évoquant les prix de l'énergie et faisant du gouvernement le défenseur des « riches » et de « l'argent qui spécule ».

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« Nous, on veut la retraite avant l'arthrite […]. Nous voulons des vieux jours heureux ! » a-t-il martelé, surfant sur une formule de sa campagne présidentielle (2,3 % des voix). Il a plaidé pour une meilleure répartition des richesses, mais s'est défendu de vouloir « couper la tête des riches », prenant ses distances avec le ton de certains Insoumis et écologistes.

Suspectant le gouvernement de vouloir tronquer les débats au Parlement, Fabien Roussel a réitéré sa proposition de référendum sur les retraites. « Peut-on accepter la démocratie et les choix du peuple ? […] De quoi ont-ils peur ? » a interrogé le communiste, refusant, en raison de la présence de Marine Le Pen au second tour, l'argument selon lequel cette réforme aurait été validée par l'élection présidentielle. « Un bulletin de vote, ce n'est pas un chèque en blanc », a-t-il tranché, mettant en garde le gouvernement contre le risque de creusement du fossé démocratique.

Pierre-Alain Furbury

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