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Morning Meeting

Le Cac 40 va pouvoir tester son optimisme avec de nouveaux chiffres sur l'inflation aux Etats-Unis

La Bourse de Paris pourrait grignoter encore quelques points en ouverture, dans le sillage d’une bonne séance à Wall Street, qui a salué l’accalmie observée sur le plan des prix à la consommation en juillet. A suivre, ce jeudi, les prix à la production cette fois. 

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Le Cac 40 attendu en petite hausse avant de nouveaux chiffres sur l’inflation aux Etats-Unis | Crédits photo : Reuters (Reuters)

Par Denis Lantoine

Publié le 11 août 2022 à 08:33

La Bourse de Paris pourrait poursuivre sa hausse ce jeudi en ouverture, dans le sillage d’une excellente séance à Wall Street, où le Dow Jones a gagné 1,6% et le Nasdaq Composite 2,9%. L’indice des valeurs de technologie et de croissance a particulièrement profité de la détente observée sur le front des rendements obligataires après la publication de chiffres de l’inflation du mois de juillet témoignant d’une accalmie relative, ce qui laisse espérer aux opérateurs que la Fed sera moins agressive, en septembre, lors de sa prochaine réunion de politique monétaire. L’outil FedWatch du CME, basé sur les contrats futures sur Fed funds, laisse désormais entrevoir un scénario principal d’une hausse de 50 points de base de ces taux directeurs le mois prochain, contre 75 points de base avant la publication de la statistique.

A une demi-heure des premiers échanges, l’indice phare, à Paris est attendu en légère progression de l’ordre de 0,3%.

Une Fed moins agressive en septembre ?

« La décélération de l’indice des prix à la consommation en juillet constitue probablement un grand soulagement pour la Réserve fédérale, d’autant plus que la Fed a longtemps insisté sur le fait que l’inflation était transitoire, ce qui n’était pas le cas, estimait hier soir Nancy Davis, de Quadratic Capital Management, pour CNBC. Si nous continuons à observer une inflation en baisse, la Réserve fédérale pourrait commencer à ralentir le rythme de ses resserrements monétaires. »

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Le président de la Fed de Chicago, Charles Evans, n’a pas tardé à saluer les chiffres présentés mercredi, déclarant que la stagnation des prix à la consommation en juillet (+0% sur un mois contre +0,2% anticipé par le consensus et surtout +1,3% en juin) est la première statistique « positive » concernant l'inflation depuis que la Réserve fédérale a commencé à resserrer sa politique monétaire. Pour autant, il voit les taux continuer à être relevés en 2023, à l’inverse des plus (trop) optimistes. Son confrère de Minneapolis, Neel Kashkari, pourtant parmi les plus « dovish » il y a encore quelques temps, juge qu’il serait complètement irréaliste d’abaisser les taux l’année prochaine.

Chez Pimco, on reste également en alerte. Avec le recul des prix de l’énergie, « juin marque probablement le pic du taux d'inflation globale d'une année sur l'autre, notent leurs économistes Tiffany Wilding et Allison Boxer. Cependant, le taux d'une année sur l'autre de l'inflation sous-jacente va probablement réaccélérer en août et ne devrait pas culminer avant septembre. Car les composantes à l'origine de l’accalmie de juillet en core - les billets d'avion et l’hôtellerie - ont tendance à être plus volatiles, tandis que celles qui sont les plus ‘enracinées’ (loyers/propriétaires-équivalent-loyer) sont restées fermes, à 5,5% et 3,5% respectivement sur un an pour 2022 et 2023. » Double rendez-vous en septembre, donc, pour le FOMC de la Fed et les prix à la consommation d’août, qui seront présentés juste avant cette réunion... Pimco continue de tabler sur une hausse de 0,75 point des taux directeurs le mois prochain, compte tenu de la fermeté persistante de l’inflation sous-jacente.

Place aux prix producteurs

Cette journée de jeudi sera l’occasion de se pencher sur d’autres chiffres concernant les prix, à la production cette fois. Pour juillet toujours, ils devraient ainsi avoir décéléré à 10,4% sur un an, contre 11,3% en juin. A suivre également, à 14h30, les inscriptions hebdomadaires au chômage, attendues quasi stables autour de 265.000.

Du côté des valeurs, on continuera de surveiller Sanofi, en baisse de 10% en deux séances, plombé par l’arrêt des recrutements des essais de son médicament tolébrutinib dans certaines scléroses en plaques et par une dégradation des analystes d’UBS, passés à la vente.

Valneva a abaissé ses prévisions de revenus pour 2022, qui se situeront désormais dans la fourchette de 340 à 360 millions d’euros, contre au moins 430 millions auparavant, au vu « de la reprise actuelle des ventes de vaccins du voyageur, de la comptabilisation de revenus liés aux contrats de fourniture avec la Commission européenne et le Royaume-Uni, et de l'avenant à l'accord d'achat anticipé avec la Commission européenne pour le vaccin contre le Covid-19 ». 

Denis Lantoine

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