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Valérie Pécresse s'engage à réformer la France avec fermeté

Invitée dimanche du Grand Rendez-Vous Europe 1 - CNews - « Les Echos », la présidente de la région Ile-de-France considère que la droite doit, quel que soit le mode de sélection choisi, « jouer collectif » pour présenter un seul candidat à l'élection présidentielle de 2022, afin de pouvoir « desserrer l'étau Macron-Le Pen ».

Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, était dimanche l'invitée du Grand Rendez-Vous Europe 1 - CNews - « Les Echos ».
Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, était dimanche l'invitée du Grand Rendez-Vous Europe 1 - CNews - « Les Echos ». (Marie Etchegoyen/Capa Pictures pour Europe 1)

Par Chantal Houzelle

Publié le 29 août 2021 à 16:39Mis à jour le 30 août 2021 à 09:29

L'effervescence monte d'un cran parmi Les Républicains en cette rentrée politique. Après les renoncements de Laurent Wauquiez et de Bruno Retailleau et face à la détermination du patron des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, d'aller jusqu'au bout en solo, l'organisation d'une primaire a-t-elle encore un intérêt ? « Les sympathisants de la droite et du centre souhaitent choisir leur candidat, c'est légitime et juste, je considère qu'il faut jouer collectif », a réaffirmé dimanche Valérie Pécresse , invitée du Grand Rendez-Vous - Europe 1 - « Les Echos ».

La présidente de la région Ile-de-France « accepte les règles du jeu, si le parti LR - dont elle n'est plus membre - choisit un autre mode de sélection. Je souhaite desserrer l'étau Macron-Le Pen, il faut donc qu'il y ait un seul candidat ». 

 Lors de son discours de rentrée samedi à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), Valérie Pécresse s'est dite « prête à rassembler ». Dans quel état d'esprit ? « Je suis 2/3 Merkel et 1/3 Thatcher », répond-elle, en disant vouloir calquer sa méthode de gouvernance aux deux tiers sur la concertation, à l'image de la chancelière allemande, avec un tiers de fermeté incarnée par l'ancienne Première ministre britannique. A une nuance près : « Je ne partage pas sa dureté. Ces deux personnalités ont eu la plus grande longévité à la tête de leur pays. »

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« Il faut augmenter les salaires nets »

Valérie Pécresse se montre très ferme sur les réformes à engager d'urgence en France. Sur le plan économique, « nous avons connu un choc Covid plus fort que les pays voisins, notre richesse a reculé de - 7,9 % contre - 5 % en Allemagne, compensée par le « quoi qu'il en coûte » ». Pour amplifier le rebond de 6 % et la reprise de la croissance en France, « le défi est simple », assure-t-elle : « Il faut que le travail paie plus que l'assistanat et l'économie souterraine. » Elle propose ainsi « d'organiser une grande conférence salariale pour augmenter les salaires nets, car il y a encore un tiers de charges sur un SMIC », « quelque chose d'ubuesque », selon elle.

L'ancienne ministre du Budget estime qu'augmenter de 10 % les salaires nets jusqu'à 2,5 fois le SMIC coûterait 25 milliards d'euros. Elle se montre tout aussi déterminée à faire des économies massives sur les dépenses de l'Etat, reprenant à son compte l'idée de débureaucratisation défendue par François Fillon en 2017. « Il y aura des suppressions d'emplois, qui ne sont pas encore chiffrées, comme j'ai supprimé 12 % des fonctionnaires en Ile-de-France à des postes administratifs, mais j'ai augmenté les postes sur le terrain, dont les policiers ».

Valérie Pécresse veut conduire avec la même détermination la réforme controversée des retraites : « Il faudra travailler progressivement jusqu'à 65 ans » et modifier de nouveau celle de l'assurance-chômage pour « revenir au travail plus rapidement ».

Sur la crise migratoire ravivée par les événements dramatiques en Afghanistan , Valérie Pécresse prône une profonde réforme de la procédure du droit d'asile : « Le défi de la France, c'est d'arrêter l'immigration incontrôlée », affirme-t-elle. « Je suis contre la reconnaissance du gouvernement taliban, mais pour un rapport de force. Je propose de faire des zones de sûreté dans Kaboul et aux frontières. C'est incantatoire à ce stade, mais le rapport de force existe, c'est là qu'on mesure le poids de l'Europe qui parle d'une seule voix et qui ne doit pas devenir le ventre mou du monde ».

Lire aussi :

Suivez tous les mois, avec le baromètre réalisé par Elabe pour « Les Echos » et Radio classique, l'évolution de la cote de confiance d'Emmanuel Macron et de Jean Castex et le classement de popularité des personnalités politiques.

Ici tous les résultats du baromètre politique Elabe pour « Les Echos »

Chantal Houzelle (@HouzelleChantal)

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