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L'étau antipollution se resserre sur l'industrie automobile

Les nouveaux objectifs CO2 pour 2030 sont fixés alors que les constructeurs s'inquiètent déjà des objectifs pour 2020.

A Trémery, une énorme usine de moteurs diesel, PSA prépare la production de moteurs électriques.
A Trémery, une énorme usine de moteurs diesel, PSA prépare la production de moteurs électriques. (Fred MARVAUX/REA)

Par Julien Dupont-Calbo

Publié le 18 déc. 2018 à 18:51Mis à jour le 18 déc. 2018 à 18:57

Dans l'industrie, c'est la hantise du moment : comment faire pour remplir les objectifs CO2 fixés par l'Union européenne. La prochaine date fatidique de 2020 se rapproche et s'annoncent déjà quelques amendes salées pour les derniers de la classe. Alors voir Bruxelles remonter encore la marche de 37,5 % à horizon 2030, comme l'UE l'a décidé lundi soir… « C'est totalement irréaliste », s'est aussitôt insurgée l'Association des constructeurs automobile européens, brandissant les risques sur l'emploi et réclamant un grand plan « bornes de recharge électriques » soutenu par les pouvoirs publics sur le Vieux Continent.

Au-delà des postures, l'industrie va devoir s'adapter à cette nouvelle donne. Chez PSA, une « cellule CO2 », chargée de revoir tous les plans à l'aune des émissions, a été mise en place à l'automne . Chez Volkswagen, le patron Herbert Diess a été encore plus clair. Son groupe va devoir « réviser la planification » prévue, préparer l'abandon « éventuel » de nouveaux véhicules à combustion, et réfléchir d'ici un an à une « une forte restructuration de la production ainsi que des usines et cellules de batteries supplémentaires ». En clair, son « programme de conversion » chez VW, annoncé il y a quelques semaines, est déjà caduc.

Il faudra des bornes

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Pour respecter les futures normes, les constructeurs devront en effet passer dans l'ère électrique - ou hydrogène. « La road map va nécessiter que plus de 30 % des ventes soient des véhicules électriques. Mais pour y arriver, il faudra s'assurer que ces voitures ne sont pas plus chères pour l'usager, vu la sensibilité de la population au prix de la mobilité », affirme le patron d'un grand équipementier.

Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, les industriels de l'auto ont également vu le Tribunal de l'Union européenne annuler partiellement les souplesses acceptées en plein Dieselgate par la Commission sur les émissions d'oxyde d'azote lors des tests en conditions réelles de conduite . Les commissaires ont un an pour revoir leur copie.

Julien Dupont-Calbo

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