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La France se prépare à affronter une canicule écrasante

Face au coup de chaud qui va sévir toute la semaine sur la quasi-totalité de l'Hexagone, les pouvoirs publics multiplient les mesures préventives. Particulièrement à Paris, où la chaleur s'annonce écrasante. Les entreprises vont devoir s'organiser sachant que dans certains secteurs, les activités tourneront au ralenti.

Avec les premiers jours de forte chaleur, le Miroir d'Eau de la place de la Bourse, à Bordeaux, est déjà très fréquenté par un public avide de fraîcheur.
Avec les premiers jours de forte chaleur, le Miroir d'Eau de la place de la Bourse, à Bordeaux, est déjà très fréquenté par un public avide de fraîcheur. (Sébastien ORTOLA/REA)

Par Joël Cossardeaux

Publié le 23 juin 2019 à 15:30Mis à jour le 24 juin 2019 à 18:07

Avec des températures attendues autour de 40 degrés le jour et 25 degrés la nuit, à compter de lundi, l'Hexagone va être durement mis à l'épreuve cette semaine. Précoce, la première canicule de l'année s'annonce également intense. Seules la façade maritime qui part du Pas-de-Calais à la Loire-Atlantique ainsi que la Corse devraient voir le niveau du mercure maintenu sous la barre des 35 degrés, durant six jours a minima, selon Météo France . Partout ailleurs, la chaleur sera proprement suffocante, amplifiée par un air encore un peu humide en ce tout début de saison estivale.

Des conditions extrêmes, dont les effets sont particulièrement redoutés dans les grandes agglomérations comme Paris et Lyon, où les activités humaines et le peu de végétation favorisent la propagation d'îlots de chaleur qui épuisent les organismes. Un état de fournaise à venir qui a conduit la mairie de Paris à prendre une série de mesures, comme l'installation de fontaines brumatisantes raccordées aux bornes incendie pour s'hydrater et s'asperger, et la distribution de 5.000 gourdes aux sans-abri. Dimanche, le ministère du Logement a annoncé avoir dégagé « près de 300 places supplémentaires d'hébergement mobilisables par l'Etat pour les publics sans-domicile fixe en Ile-de-France et dans le Rhône ».

VIDEO. « Alerte canicule » : comment fonctionne le plan prévu par le gouvernement ?

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Pression sur les urgences

Le niveau 3 du plan départemental de gestion de la canicule a également été déclenché par le préfet d'Ile-de-France. Un stade à partir duquel le public est prévenu des risques et des précautions à prendre, tandis que les établissements de santé sont tenus de s'organiser. A ce niveau, une « réserve sanitaire » constituée de professionnels de santé peut être mobilisée pour renforcer les services de soin.

Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a assuré que tout serait mis en oeuvre « pour qu'il n'y ait pas de trous dans les lignes de garde » des urgences hospitalières (où des conflits persistent) en cas de canicule cet été. La canicule d'août de 2003, qui avait provoqué une surmortalité de 15.000 personnes, est dans toutes les mémoires.

Des « congés intempéries »

Un été meurtrier dont le bilan économique avait également été très lourd. Un rapport sénatorial établi l'année suivante l'avait évalué entre 15 et 30 milliards d'euros, soit de 0,1 à 0,2 % du PIB de l'époque. La canicule, si elle a pour effet immanquable de stimuler les ventes de climatiseurs, de glaces et de boissons rafraîchissantes, donne un coup de frein sur nombreuses activités, en tête desquelles le bâtiment, les transports et l'agriculture. Déjà, vendredi, le cours du blé s'est mis à grimper, en raison des craintes qu'inspire ce coup de chaud sur les récoltes.

Les entreprises du BTP devraient connaître une activité ralentie. Celles-ci vont devoir en effet organiser les temps de travail différemment avec la grande chaleur qui s'annonce. En outre, dans ce secteur, les employés peuvent bénéficier de « congés intempéries » qui leur garantissent d'être rémunérés de moitié lorsque les chantiers ferment. Un manque à gagner certain pour les employeurs.

Dans le secteur de l'énergie, la canicule pourrait amener EDF à ralentir la production de ses réacteurs nucléaires, alors que la consommation d'électricité risque de grimper en flèche avec le recours accru aux climatiseurs et aux ventilateurs.

Joël Cossardeaux

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