SpaceX lève 500 millions pour son projet d'Internet par satellite
La levée de fonds doit financer « Starlink », qui ambitionne d'assurer une connexion Internet haut débit sur Terre grâce à des milliers de mini-satellites.
Par Florian Maussion
SpaceX prend de la valeur. Selon le « Wall Street Journal », l'entreprise spatiale d'Elon Musk est en train de lever 500 millions de dollars dans une opération valorisant le groupe à 30,5 milliards de dollars, afin de lancer son projet de constellation de satellites Starlink. Au passage, la valorisation des titres SpaceX grimpe de 169 à 186 dollars, selon le quotidien américain.
Financée par les actionnaires actuels et par un nouvel investisseur, le fonds écossais Baillie Gifford, qui est déjà l'un des gros actionnaires institutionnels de Tesla, cette opération devrait être officialisée par SpaceX d'ici la fin de l'année.
Starlink prévoit la mise en orbite basse d'une constellation de plus de 11.000 mini-satellites de télécommunications, capable de fournir un service Internet à haut débit sur Terre. La première tranche comptera environ 4.000 satellites et le service pourra être opérationnel à partir de 800 satellites.
Un projet à 10 milliards de dollars
Citant une source proche de certains actionnaires, le « Wall Street Journal » affirme que ceux-ci sont confiants dans la réussite du projet. Mais le quotidien américain rappelle aussi que SpaceX est confronté à d'importants retards sur l'ensemble de ses programmes. Ce mardi, elle a notamment annulé le 21e lancement d'une fusée Falcon 9 cette année, alors qu'elle en prévoyait initialement 44 pour 2018.
Dans le cas de Starlink, 400 satellites auraient dû être lancés avant le 31 décembre selon le « WSJ », qui précise que le projet pourrait nécessiter un investissement global de 10 milliards de dollars.
Sans compter que SpaceX est également engagé dans d'autres projets de grande envergure, dont le développement du lanceur super-lourd Starship et le contrat avec la Nasa pour assurer des vols habités vers la Station spatiale internationale, avec un premier test au printemps 2019.
Florian Maussion