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Bitcoin : l’influenceuse Nabilla a payé 20.000 euros d’amende

Pour la première fois en France, une star des réseaux sociaux est sanctionnée pour une publicité déguisée en faveur de la célèbre cryptomonnaie. 

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Bitcoin : l’influenceuse Nabilla condamnée à 20.000 euros d’amende | Crédits photo : Nabilla Benattia-Vergara, au festival de Cannes 2019 (Nabilla Benattia-Vergara, au festival de Cannes 2019)

Par Sandra Mathorel

Publié le 28 juil. 2021 à 17:23

Nul n’est au-dessus des lois, et ce d’autant plus si vous êtes suivi par plusieurs millions d’abonnés sur les réseaux sociaux ! La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) vient d'épingler l’influenceuse Nabilla Benattia-Vergara (dont le « métier » est de vivre des promotions plus ou moins assumées de diverses marques et services en postant sur Instagram, Facebook, etc.), pour « pratiques commerciales trompeuses sur les réseaux sociaux ». Elle a dû verser 20.000 euros d'amende. Son méfait ? Avoir vanté sur son compte Snapchat, un réseau particulièrement apprécié des jeunes, les mérites d’une formation de trading en ligne.

Publicité dissimulée

En janvier 2018, l’influenceuse Nabilla fait en « story » (une fonctionnalité qui permet une publication éphémère de photos ou vidéos) la promotion d’un site Internet spécialisé dans la vente et l’achat de Bitcoin… en omettant de préciser qu’elle était rémunérée par ce dernier. Or, « le défaut d’indication du caractère publicitaire de sa publication (par un logo ou une mention orale ou écrite par exemple) constitue une pratique commerciale trompeuse à l’encontre de ses abonnés qui peuvent croire à tort que la promotion de l’influenceuse résulte d’une expérience personnelle positive désintéressée », explique la DGCCRF dans un communiqué.

Accepter un contrat publicitaire rémunéré n’est évidemment pas interdit, mais ne pas le signaler à ses abonnés au moment du post ou de sa story est contraire au code de la consommation.

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Induire ses abonnés en erreur

Autre reproche, plus grave cette fois, Nabilla Benattia-Vergara a clairement fait passer le Bitcoin pour un placement sûr… Elle alléguait en effet de la gratuité du service proposé par le site de trading, mais aussi de la récupération systématique des sommes investies et de rendements pouvant aller jusqu’à… 80 % grâce à leurs conseils ! « Ces propos sont de nature à induire le consommateur en erreur sur les caractéristiques du service et les résultats attendus de son utilisation », désapprouve la DGCCRF.

Avec l’accord du procureur de la République de Paris, l’influenceuse a proposé de régler 20.000 euros d’amende, prenant en compte le bénéfice de l’opération. Bonne joueuse, elle s’est empressée de poster sur compte Twitter qu’elle « assume les conséquences de [ses] actes. Ce métier est nouveau et nous n’avons toujours pas de réglementation stricte ». Il s’agit pourtant, ni plus ni moins, d’appliquer les règles de droit, comme tout citoyen français, quel que soit son métier.

Le ministre de l’Economie, lui, s’est empressé de saluer cette décision et d’appeler à la lutte contre les publicités déguisées.

Sandra Mathorel

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