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Ondes électromagnétiques : la souffrance doit être prise en compte, dit l'agence sanitaire

Les électrosensibles doivent être pris en charge, même s'il n'existe pas de preuve d'un effet de ces ondes, selon un avis de l'Anses.

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Tout en soulignant qu'il n'y a pas de fait avéré, l'Anses plaide pour une meilleure prise en charge par la communauté médicale

Par Les Echos

Publié le 27 mars 2018 à 08:35

Il n'existe pas de « preuve », mais la réalité des effets des ondes électromagnétiques (radiofréquences des téléphones portables, antennes relais et autre wifi…) doit être prise en compte, selon un avis publié ce mardi matin par l'agence sanitaire Anses.

Si dans leur avis les experts de l'agence notent qu'il « n'existe pas de critères de diagnostic de l'EHS (électro-hypersensibilité) validées à ce jour », par contre ils estiment que « quoi qu'il en soit, les plaintes (douleurs, souffrance) formulées par les personnes se déclarant EHS correspondent à une réalité vécue ».

Et cet effet conduit les personnes qui se déclarent atteintes de ces douleurs « à adapter leur quotidien pour y faire face ».

Pour une prise en charge « adaptée »

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Dans ce cadre, les experts de l'Anses recommandent « une prise en charge adaptée par les acteurs des domaines sanitaire et social » pour des patients qui subissent en plus parfois un « isolement psychosocial » en décidant de changer de mode de vie voire en déménageant dans des zones rurales isolées.

Un appel du pied clair en direction de la communauté médicale souvent sceptique face à une pathologie qui ne se définit que par l'auto-déclaration des personnes qui en souffrent et des patients qui mettent en avant des symptômes handicapants : maux de tête, troubles du sommeil, nausées, irritabilité, fourmillements dans les doigts ou encore problèmes cutanés.

Pas d'évidence scientifique

L'Anses reste cependant prudente et ne s'engage pas totalement du côté des associations qui dénoncent ces effets depuis de nombreuses années. L'agence rappelle en effet que « les connaissances scientifiques actuelles ne mettent pas en évidence de lien de cause à effet entre les symptômes dont souffrent les personnes se déclarant EHS et leur exposition aux ondes électromagnétiques ».

Et pointe aussi du doigt « les limites méthodologiques » des recherches passées, et plaide donc pour de nouvelles études, avec de nouveaux protocoles.

Les associations veulent aller plus loin

Certaines associations y voient une réelle avancée. A l'image du président de l'association Robin des Toits, Pierre-Marie Theveniaud qui souligne que désormais « on ne parle plus d'un effet nocebo exclusif ».

« C'est un pas dans la bonne direction. Il faut maintenant que le lien de causalité soit reconnue », estime de son côté Jeanine Le Calvez, vice-présidente de l'association Priartém-Electrosensibles de France.

Ce n'est pas la première fois que l'Anses se penche sur les effets des radiofréquences. En 2016, elle avait estimé que les ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables, les tablettes tactiles ou les jouets connectés pouvaient avoir des effets sur la mémoire, l'attention et la coordination des enfants.

Et en 2013, l'agence avait également estimé que l'exposition aux radiofréquences devait être limitée.

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